LEHI/LEI et NAHI désir, vouloir, volonté,
passion, hâte, zèle, détermination, projet ferme, envie,
jalousie, empressement. Cf. Lh. 669 et suiv., Azk. 538. Cf. CHANTRAINE 653 : « gr. λῶ [lō] : autres formes λῇς, λῇ, λῶμες [lēis, lēi, lōmes], etc..., infinitif λῆν [lēn] (théoc. 5, 77) ; en crétois subj. λῇ, λε̄ίο̃ντι [lēi, lẽíõnti] opt. λε̄όι, λε̃ίοιεν [lẽói, lẽíoien], part. λε̃ίοντος [lẽíontos], etc. ». Attesté en éléen, dorien littéraire, laconien et, peut-être, ionien (λέω̨μι -léōmi-). Sens vouloir. Le /h/ de la forme bsq. est une épenthèse-barrage à la diphtongaison. Dérivés : λῆμα (lēma) volonté, résolution, courage, parfois arrogance (poètes, Hdt., prose tardive), doù λημάτια·φρονήματα, βουλεύματα, (lēmátia.phronḗmata, bouleúmata) (Hsch.), ληματίᾶς (lēmatíãs) bravache, etc. Selon CHANTRAINE « étymologie obscure », qui développe : « On a posé /*lēi-/ qui constituerait une racine de forme anomale [...]. Mais malgré la forme du crétois λε̄ίο̃ντι [lẽíõnti], etc., on peut partir dun présent /*le-yō/, cf. BECHTEL Gr. Dial. 2, 192. En ce cas, une base /wlē/, de /wleə1/, permettrait détablir un rapport avec /*wel-/ attesté dans lat. uelle, gr. (ϝ)έλδομαι [ϝéldomai] désirer, aspirer à de /*wel-d/ » ; cf. bsq. HEL-DU parvenir à ; gr. ϝέλπομαι (ϝelpomai) avec une autre suffixation sattendre que, espérer, et ἐλπις (ϝelpis) espoir. E. BENVÉNISTE, Origines, 115, Esquisse dune théorie de la racine : « le thème /*welp-/ de gr. (ϝ)έλπω, [ϝélpō], lat. uolup, sil est à létat I, fait attendre un état II /*wl-ép/, que nous retrouvons en effet dans lat. lep-ōs, lep-idus grâce, charme. Inversement gr. λῆ- [lē-] (= ϝλῆ- [ϝlē-]) suppose un état II /*wl-éə1/, et I /*wél-ə1-/, suffixation par /ə/ de la racine /*wel-/ vouloir ». Toute une riche famille de mots se distinguant par les suffixes (voir LHANDE) se décline à partir de LEHI/LEI : LEIATI constant, tenace, volontaire
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