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ESETU/EXETU, IXI-KI/IXE-TU : 1º “encender : allumer” ; 2º “ardor : ardeur” ; 3º “arder : brûler”, Azk. 274 : « KANDELA ES̅ETUA : la vela encendida : la bougie allumée. »
  Pour la phonétique r/s de ESE/ERRE : cf. ERRAN/ESAN, ORBE/OSPE, etc.
  Radical /ESE-/ suffixé par /-TU/ à valeur de procès abouti. Cf. bsq. ASUN “ortie” qui provoque une intense brûlure. La reconstruction interne donne /*ESE/*ASA/ + /-ON/ “ayant” = “ayant (du) feu” = “brûlant”.
  D'autre part :
  ES̅AR seco, sec”
  ES̅ARTE sequía, sécheresse”, Azk. 373.
  IGAR/EIHAR seco, marchito, yerto, sec, flétri, fané”, “desséché”.

  Ces formes semblent dériver de la même racine /*ESE-/*ASA-/*ISI/ , le /r/ suffixé pouvant représenter un verbe être /AR-I/AR-/ avec idée de “devenir”, comme dans EGITEAR. Comme les formes gr. /φυ-/, lat. /-bundus/, etc., qui seraient impliquées dans la formation des désinences de futur...
  Pour la comparaison externe :
Gr. ξηρός (xērós) “sec”, ἡ ξηρά (hē xērá) “terre desséchée”, ξηρότης (xērótēs) “sécheresse”, dont on peut noter pour le suffixe, la similitude avec la forme bsq. /-TE/.
Lat. serescō “devenir sec”.
V.h.a. serawen “devenir sec”.
Skr. kṣrá “brûlant”, kṣayati “brûler”, dont le lien avec gr. ξηρός (xērós) serait « peu plausible », Chtr. 776.

  Si l'on a gr. εὕω (eϝúō) “griller, flamber”, on trouve des formes plus proches de ES̅ETU/ESETU : infinitif εὗσαι (eũsai) « dit notamment chez Hom. des porcs dont on grille la peau. [...] εὔσανα (eúsana) pl. n., » Chtr. 390, = εγκαύματα (enkaúmata), Hsch., “produits brûlants”. Cf. latin ūrō, sanskrit óṣati “brûler”, radical /*eus-/, vocalisme /e/ dans grec εὐστόν (eustón) “animal de sacrifice échaudé”, vocalisme zéro dans sanskrit uṣṭá-, latin ustus. « L'aspiration de εὕω (eϝúō) est donc issue de la chute du /σ/ intervocalique. » M. 755. Cf. gr. ἑστια (ϝestia) “foyer de la maison” ; lat. Uesta = gr. Ἑστια (ϝestia) “déesse gardienne du foyer” ; gr. Ἑστιαῖον (ϝestiaĩon) “temple de la déesse gardienne du foyer”. Cf. gr. ἐσχαρα (eskharā), sans digamma, “foyer bas, brasier”. La racine i.-e. serait /*wes-/ “brûler”, cf. v.h.a wasal “feu”.
  Ainsi, les formes basque quelle qu'en soit l'origine (génétique ou emprunt), qui conservent la sifflante, sont très anciennes.
  Voir EKE/IKATZ, EKHE, EKE/KAUTER, KIZKAL, ERRE, EGARRI, EZTEI, EZKARATZ, IZARKI.
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