EKE/EKHE, KE/KHE : 1º “fumée
de combustion ; 2° , “fumée, vapeur” exhalée
par les viandes, poissons et autres élèments en cours de cuisson
; 3º “fumée” ou “vapeurs” de
transpiration. Le /e/ initial est facultatif, comme dans d'autres mots, cf. (E)ZAGUN, (E)MAN..., ce qui était le cas de l'augment grec chez Homère encore. Les équivalents gr. de KHE sont peut-être gr. θύω (thúō) “fumer, faire offrande aux dieux par combustion” et τῡφομαι (tūphomai) “fumer, être enfumé, réduit en cendre”. Le /θ/ (th) initial de θύω (thúō) donne /f/ en lat. (θυμιαω (thumiaō) ![]() On peut supposer une correspondance phonétique θυ-/θο- (thu, tho) avec KHE ? Mais l’écart des formes demeure. Bsq. ITHO- “suffoquer”, “(s)’étouffer” semble plus proche de la racine i.-e. /*dhw-ī/ ![]() Le grec a bien la forme κηρός (kērós) et le latin celle de cera “cire”, empruntées « [...] parallèlement dans les deux langues à une source non déterminée. » Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, éd. 1998, T I, 762, s/CIRE. Sans rapport apparent avec la fumée, si ce n’est que la cire était, avec les graisses animales et végétales, à la base de l’éclairage artificiel. Et Jonathan SLOCUM relève dans son Preliminary Indo-European Lexicon – Pokorny PIE Data (The University of Texas at Austin, College of Liberal Arts, Linguistics Research Center) pour “cire” (p. 532) : /kar-/ et (p. 1180) : /uogso-/ (/ueg-/) ; pour “fumée” et/ou “fumer” (p. 537) : /ked-/ à côté de (p. 971) : /(s)meukh-/, /(s)meug-/, /(s)meugh-/ ; pour “bouillir, cuire, fumer” (p. 596-97) : /keuup-/ : /kuep-/,/kuup-/,/kup-/ « occasionnellement » : /keu(e)p-/,/k(e)uep-/. Par ailleurs, on a gr. ἔκηα (ékēa), ancien aoriste, infinitif κε̃αι (kēai) du verbe καίω (kaiō) “brûler, mettre le feu à, cautériser” Chtr. 420 ; cf. bsq. KAUTER “étameur” qui allait de ferme en ferme proposer ses services ; il allumait un feu ; gr. καυτήρ (kautḗr) “celui qui brûle”, “appareil qui brûle, qui cautérise”. Bsq. IKATZ, INKHATZ (S) “charbon”, cf. gr. ἔκαυσα (ekausa) aoriste attique du verbe καίω (kaíō) “brûler, mettre le feu” et l'adjectif -καυστός (-kaustos) pour “(sacrifier) par combustion”. Gr. Κηώδης (kēṓdēs) “odorant” qui dériverait de /*κῆϝος/ (kēϝos) “bois à brûler, bois odorant”. Κηλέος (kēléos) “brûlant”, glosé καυαλέος (kaualéos). Cf. bsq. KIZKAL-I “brûlé, brûler fort” exprime l'intensif soit par le redoublement (?) dissimilé, soit par le sens du premier terme de “composé” ? KIZKA “petits éclats de bois pour allumer le feu”, cf. lit. kūlés “brindilles, chaumes”, etc..., kūléti “se brûler”, lett. kūla “herbe sèche”. Bsq. KIZKARRA-TU “flamber, griller les soies du porc abattu, les duvets de volailles”, etc. |
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