ILHAUN/ILHAIN “cendre blanche
qui se forme sur la braise ardente”.
La racine /ILE/ULE/ “laine, duvet” ; cf.
ILAIN/IL(H)AIN “cardeur”, “lainier,
marchant de laine” ; ILANDU “battre à mort”,
synonyme LIHOTU “donner la raclée”, car la laine
brute et le lin étaient battus [EHO
de JO “battre”,
voir ces mots] avant d'être filés pour le tissage
; cf. EHOLE “tisserand”.
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ILHAUNDU |
“réduire en cendre”, au figuré
“se consumer” d'amour, de chagrin, etc. ; |
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ILHINTX |
“tison”, synonyme ITXINDI
; |
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ILHINDI |
“charbon”, “tison”.
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Le correspondant lat. de ILHAUN est fauilla
“cendre”, de faueō/foueō
“chauffer, réchauffer”, faueō
spécialisé pour “favoriser” (M. 250) de /*dhogwh-/,
irl. daig “feu”, skr.
dáḥati “il brûle”,
avest. daaiti “il brûle”,
lit. degu, alb. djek
“je brûle”. La similitude apparente se limite aux deux
dernières syllabes de fau-illa
et ILHAUN.
Bsq. ILHAUN et lat. fauilla
“cendre”, de même sens, sont d'origine différente
sûrement : ILHAUN métaphorique
de ULE “laine”, fauilla
sémiotique
de faueō, confirmé par gr.
τεφρα (tephra),
lit. degtinas “qui doit être
brûlé” Chtr. 430. La racine /*dhogwh-/
“chauffer” doit être à la base de bsq. HEGO
“foehn”, “vent du sud”, “vent chaud”.
Voir HEGO et
SOKO/ZOKO. |