| KALI-TU : 1º “tuer d'un 
      coup sec à la tête”, mot tabou réservé 
      pour serpents, crapauds et autres animaux perçus malfaisants ou de 
      mauvais augure, pour lesquels le verbe HIL “tuer” 
      ne doit pas être employé ; 2º “anéantir, abattre, briser”, au figuré dit d'une potion, médicament, nouvelle ou évènement tragique. Cf. lat. *-cellō, -ere “frapper” figure seulement dans composé percellō “frapper violemment, renverser, bouleverser” (sens physique et moral), d'où “ruiner, détruire” ; lat. calamitas “fléau, désastre, perdition, etc.”, th. I comme lat. *-cellō et bsq. KALI- ; lat. clādēs “désastre”, th. II ; gr. κλάω (klaō) “je brise” (  κλασ- [klas-]), “je 
      casse”, aoriste 
      ἔκλασ(σ)α 
      [eklas(s)a], bsq. KLAS-KA, th. II, et aussi KALAS-KA, th. 
      I, “éclatement, claquement, morsure” ; gr. κλάσις 
      (klasis) “fait de briser”; κλών-/κλωνος 
      (klōn-/klōnos) “rameau, branche” ; gr. κόλφος 
      (kolphos) “gifle”, bsq. KALAPITA, etc. Chtr. 539 : « 
      tous les mots dérivant de κλάω 
      et ayant un sigma final supposent un radical à sigma final, mais 
      qui pourrait être issu de l'aoriste 
      sigmatique qui serait ainsi à l'origine du système »  UKALDI 
      “coup” avec aphérèse  /KAL/, 
      complexe. A. MEILLET 111 : « On voit par perculsus que /ll/ de percellō repose sur /ld/ et par perculi que /*de/ est un suffixe. » Ceci évoque bsq. UKALDI. Voir ce mot. Cf. lit. kalu̇, kalti “forger, marteler” = v. sl. kolj̊̊ǫ, klati “piquer, fendre”, lit. kulı̊u, kúlti “frapper”. Cf. gr. κολάπτω (kolaptō) “entailler, becqueter, piqueter, etc.”. Ce terme aurait été créé sur le modèle de σκαπτω, κόπτω (skaptō, koptō) “creuser” et “frapper d'un coup sec, tailler”, à partir d'un présent radical du type de lit. kalu̇, kalti “forger, marteler”, Chtr. 554. Voir OKHIL. | ||
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