KALI-TU : 1º “tuer d'un
coup sec à la tête”, mot tabou réservé
pour serpents, crapauds et autres animaux perçus malfaisants ou de
mauvais augure, pour lesquels le verbe HIL “tuer”
ne doit pas être employé ; 2º “anéantir, abattre, briser”, au figuré dit d'une potion, médicament, nouvelle ou évènement tragique. Cf. lat. *-cellō, -ere “frapper” figure seulement dans composé percellō “frapper violemment, renverser, bouleverser” (sens physique et moral), d'où “ruiner, détruire” ; lat. calamitas “fléau, désastre, perdition, etc.”, th. I comme lat. *-cellō et bsq. KALI- ; lat. clādēs “désastre”, th. II ; gr. κλάω (klaō) “je brise” ( ![]() ![]() ![]() A. MEILLET 111 : « On voit par perculsus que /ll/ de percellō repose sur /ld/ et par perculi que /*de/ est un suffixe. » Ceci évoque bsq. UKALDI. Voir ce mot. Cf. lit. kalu̇, kalti “forger, marteler” = v. sl. kolj̊̊ǫ, klati “piquer, fendre”, lit. kulı̊u, kúlti “frapper”. Cf. gr. κολάπτω (kolaptō) “entailler, becqueter, piqueter, etc.”. Ce terme aurait été créé sur le modèle de σκαπτω, κόπτω (skaptō, koptō) “creuser” et “frapper d'un coup sec, tailler”, à partir d'un présent radical du type de lit. kalu̇, kalti “forger, marteler”, Chtr. 554. Voir OKHIL. |
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