ERGI “taurillon ” et “jeune boeuf”. Rapprochement envisageable avec gr. s/ὄρχις (órkhis) “testicule(s)”, irl. ui̊rgge, féminin, de *orghliyā ; suffixé en /l/ en baltique, lit. erzilas, lette ěrzelis, arm. orji-k' “étalon”. On a aussi proto-germanique *elkh-, v. norr. elgr et germanique commun*alzi, dont rendrait compte /*álχ/ (Chtr. 62) emprunté par le lat. (alcē ou alcēs chez César) et le gr. ἄλκη (alkhē) “élan”. Le bsq. dit ELKE “daim”, absent de Lh. et Azk., et l'on a ERGEL(A)qui, actuellement, signifie “pas sérieux, coureur de jupons” et duquel G. ROLFS, Le Gascon, dit qu'il signifiait “le bouquetin” (chamois) disparu des Pyrénées, mais dont le nom a survécu par la désignation gasconne du solitaire “maussade, farouche” = erc. Paragraphe 142 « Gasc. erc, vallée d'Aran erc (COROMINAS), catal. (valle de Bohi) erc “bouquetin” (capra pyrenaica) ![]() Le parler roman d'Aragon a urcir “saillir” chez les ovins et caprins, le bsq. a ARKAL-DU “id.” Et ARKARA “rut” des ovi-capridés, qui peut s'expliquer comme HO(R)GARA “rut des canidés, chats”, etc. (HOR-KARA, Lh. 449), SUSARA “rut des bovidés”, peut-être par glissement sémantique (SUS, EHAUTZ “verrat”) : /AR-/ “mâle” /-KARA/ “réceptivité”. Enfin, on a bsq. ARKOTX “verrat” (Lh. 60), “truie stérile” ?? (Azk.). Ici encore il doit y avoir glissement sémantique et confusion de signifié :
Voir ELKE, ERGEL, ERGI, HARTZ |
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