EL(H)AKA-TU/ELAKA-TU/EL(H)EKA-TU/ELEKA-TU
“converser, prendre parole, convenir, prendre contact, parler”.
Des formes en /ERA-/ : EUSK-ERA “langue basque”, (H)ERD-ERA “langue(s) des non parlants basque”. La forme DERASA- “discourir, bavarder, déblatérer” peut s'analyser soit comme un dérivé de /ELHA/ERA/, soit comme un dérivé de ERRAN/ESAN “dire” (cf. bsq. D-ERASA/gr. participe féminin pluriel εἰρεῦσαι), ERASI “reproche”, ERESI “panégyrique”/gr. ῥῆσις (wrēsis) = archaïque ϝῆεσις (ϝrēesis) “discours”. Correspondances : gr. λαλέω (laleō), aoriste ελάλησα (elalēsa) “bavarder” et “parler”. Chtr. 616 : « Λάσκω repose sur une onomatopée et des formes du même genre se retrouvent ailleurs, mais avec des sens divers, cf. lat. lallō “chanter pour endormir un enfant” ; lit. lalúoti “bégayer”, rus. léla “bavard”, etc. » Gr. λάσκω (laskō), aoriste ἔλακον (elakon), parfait λέληκα (lelēka) “parler, crier”. La base du système en serait le parfait λέληκα (Hom., poètes) avec le participe féminin λελακυῖα (lelakuīa) “cris de chiens ou d'oiseaux” chez Homère, exceptionnellement pour “chanter, se faire entendre”. Chtr. 622 : « Couple ancien λακεῖν, λέληκα. Sur λακεῖν ont été créés les présents λασκω, λακαζω, etc. ; de λέληκα, λᾱκέω, έλᾱ́κεσα. Pour le sens, à l'origine “crier” qui a fourni les emplois de “faire du bruit, craquer, éclater” pour λᾱκέω, etc. ; d'où celui de “parler” pour λασλω et ἔλακον. Pas d'étymologie établie. » Gr. ἔιρω (eirō) “dire, déclarer”, présent seulement, Od. ; imparfait εἶρε (eīre), avec εἶρετο, -οντο (eīreto, -onto) se rattachent à εἴρομαι (eiromai) “demander”, futur ερῶ (erō) de (ϝ)ερέω (wereō) qui repose sur /*(ϝ)ερε-σω/ (were-sō) de /*werǝ1-/. Chtr. 326 pour l'étymologie : « racine /*werǝ1-/*wrē-/ exprime l'idée de formuler, dire la formule, d'où “dire” [...] en hittite, un présent en /*-ye/o-/ weriya- “appeler, nommer, déléguer” [...] rus. vru̍, vratǐ “radoter” [...] skr. vreta, avest. urvāta- “prescription, vœu” [...] rus. roté “serment” de /*wr-otā/. Avec une préfixation /dh-/ et vocalisme /e/ /*wer-dh-/ dans lat. uerbum ; vocalisme zéro dans got. waurd, v.h.a. wort, vocalisme /o/ dans lit. wārdas. » Les formes bsq. /ELHA/ELE/-ERA/ERRA-/ seraient des racines nues, qui suffixées par /-KA/ prennent la rection verbale “dire, parler, etc.”, la racine nue signifiant “parole, profération”. Que faut-il dès lors penser des flexions de parfait grecques en /-κα/ : λέληκα et de l'aoriste ἔλακον ?? Voir EL(H)E et ERRAN/ESAN. |
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