ERRAN/ESAN : 1º “dire” ; 2º
“vouloir dire, signifier”, cf. ERRAN-GURA “envie
de dire, volonté de dire, de déclarer” ; 3º
“désigner, nommer” ; 4º “parole, déclaration,
aveu, convention”. Connaît une conjugaison synthétique : DERASA “il dit, dit-il”. /*ERA/ “langue, idiome”, cf. EUSK-ERA “langue basque”, (H)ERD-ERA “langue autre que le basque, langue des peuples”. (H)ER-/EL- “parole” ![]() Voir ERRAZ. TOVAR & AGUD signalent après d'autres le mystère de cette dualité de formes sans tenter de l'expliquer. Les consonnes /r/ et /s/ alternent dans d'autres formes de la langue : ORBE/OSPE, BORTZ/BOST/BORZ, ORTZARTE/OSTARTE, etc. Quant à l'étymologie, ces auteurs signalent des hypothèses diverses : mingrélien, touareg, hausa, buduna, sura (chamitico-txadicus), berbère, et jusqu'au sumérien... La démarche, qui n'est pas seulement la leur, illustre ce qui semble être un parti pris inébranlable des “bascologues” traditionnels : l'impossibilité ou l'inadmissibilité d'exploration dans les langues indo-européennes, en dehors du groupe roman sensé avoir doté le basque de plus de la moitié de son vocabulaire par la voie de l'emprunt...
![]() Bsq. ERRATARI/ESATARI “diseur, déclareur, accusateur, dénonciateur” et gr. ῥήτωρ (ϝ/wrḗtōr) “celui qui parle en public”. Chtr. 326 : « racine /*werǝ1 /wrē-/ “formuler”, “dire” [...] hitt. weriya- “appeler, nommer, déléguer” [...] skr. vreta, avest. urvāta- “prescription, vœu” [...] Avec une préfixation /dh-/ et vocalisme /e/ /*wer-dh-/ dans lat. uerbum ; vocalisme zéro dans got. waurd, v.h.a. wort, vocalisme /o/ dans lit. wārdas. » |
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