ZORTZE, ZORZE “planche de fromager”, “pièce
de bois à rainure circulaire où s'emboîte le moule
à fromage”, “fond d'un panier”. Lh. 1104. Mot en relation probable avec IDOR “sec”, “sécher” ; le suffixe /-TZE/-ZE/ affecte une base verbale pour former un substantif déverbatif, mais la voyelle initiale /i/ de IDOR doit être expliquée. Voir ce mot. Cf. gr. ταρςός (tarsós), att. ταρρὀς (tarrós) “claie”, panier ou plateau d'osier pour faire sécher notamment des fromages (Od. 9, 219 Théo.). V.h.a. darra “installation pour sécher les fruits” ; norvég. tarre “claie” ou “plaque d'osier” pour faire sécher le malt, le pain, la viande, etc., germ. commun *þarzṓ passé à þarzán et issu de i.-e. /*torsā́/ = gr. *τορσα (torsa). Chtr. 1095. Cf. béarnais sorse, possible emprunt au bsq. ou survivance de l'ancienne langue du Béarn (protobasque?). Cf. lat. torreō “faire sécher, dessécher”, d'après M. 696, causatif de /*ters-/ “sécher”. Pour Chtr. 1095: « τερσομαι [tersomai] “devenir sec” étant sorti de l'usage courant, ταρσὀς [tarsos] s'est détaché de la notion de “sec, etc.” et désignant un objet plat, a pu servir avec ce sens dans divers vocabulaires techniques, surtout pour la plante du pied et le plat de la rame . » Ceci éclairerait le sens de bsq. ZORZE “fond d'un panier” et “planche du fromager”. On peut verser au dossier bsq. TXORRO-TU “sécher” Azk. 335, et TXORRU “grenier de moulin” ; gr. ξηρος (xēros) “sec” et ξηρὀτης (xērotēs) “sécheresse” et bsq. IDORTE “sécheresse” ; lat. serescō “devenir sec”. La longue de xēros pose problème, mais xĕros, rare, existe aussi... |
||
|