ZEZEN “taureau”, géniteur mâle
bovin. Synonyme IDI-AKETZ, Lh. Le basque n'a pas de genre, apparu tardivement dans les langues i.-e. A. MEILLET, 677 : « Les noms i.-e. d'animaux domestiques ne spécifient pas le sexe ; comme ouis, lat. bōs est masculin si l'on ne pense pas au sexe, féminin si l'on pense à la “vache”. Le mâle n'avait pas de nom dans le vocabulaire noble de l'i.-e. » Osq. ταυρομ “taurum”, ombr. toru, turus “tauros”, gr. ταυρος (tauros) ; v. sl. turŭ, lit. taũras “aurochs”, v. pruss. tauris “bison” ; gaul. tarvos, irl. tarbh “taureau”, got. stiur “taureau”, avest. staora “gros bétail”. A. MEILLET n'en donne pas l'étymologie. P. CHANTRAINE, 1097, écarte de gr. ταυρος les termes germaniques à initiale /st/ et plus encore les formes sémitiques akkad. šȗru, aram. tōr, hébr. šōr, et toute supposition d'emprunt entre groupe i.-e. et sémite. Le bsq. SENDORRO, absent de Azk. et Lh., “mugissement de bovin, de taureau” n'est pas d'un grand secours car composé de /SENDO/ “fort” et /ORRO/ “mugissement”, cf. gr. ὠρύομαι (ōrúomai) “hurler, mugir” dit de cris d'animaux féroces, de cris de douleur humains. Voir ORRO. Pour bsq. ZEZEN, les formes les plus proches semblent être le présent avest. à redoublement zizanenti “ils engendrent”, les parfaits skr. jajā́na et gr. γεγονα (gegona) “il a engendré”, de gr. γίγνομαι (gígnomai), lat. gignō “engendrer” ; gr. γένος (génos), lat. gĕnŭs, skr. j̊̊anas- “race, famille” (notamment grande famille patriarcale), “postérité”, et “sexe”, “classe d'animaux”. Cf. bsq. (Azk. 215) SEIN “enfant”, SENIDE ![]() Peut-être gr. *ἕνος (ϝ/sénos) et lat. senex, hitt. zana-, pour lesquels le sens attesté est “vieux, vieillard” pourraient-ils être rapprochés du groupe de bsq. SEIN, ZEZEN et gr./lat. γένος (génos) ![]() |
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