JAIO : 1º “naître, naissance” ; 2º
“identité” (Garazi), sens non rapporté par Azk.
ni Lh. ; 3º “beauté, noblesse”, désignation
à caractère de légitimité. Correspondances hypothétiques : skr. jāti “naissance” et “famille”, lat. nātio, avest. zana “race, gens, homme”, skr. janitar, lat. genitor, skr. jajā́na et gr. γέγονα (gégona) “il a engendré”, etc., s/γίγνομαι (gígnomai) “naître”, Chtr. 223. Skr. jāti répond à lat. nātiō ; skr. jātá à lat. gnātus, ce qui peut expliquer le lien de bsq. JAIO/JAIOTU “naître” avec bsq. JEI/JIN/JEN (Lh. 485) et GIN/GEN (Estérençuby dans quelques familles) : idée d'“arriver, venir, devenir”, le substantif-infinitif JITE “nature, caractère, humeur, don naturel, origine”. JENDE/XENTE “famille” au sens large, “parenté”, s'oppose à ATZE “les non parents, étrangers”. La relation avec le champ sémantique de lat gens et gr. γένος/γέννα (génos/génna) est manifeste “famille, lignée, naissance”. Cf. bsq. NINI/ÑINI “bébé”, gr. νεογνός (neognós) “nouveau-né, nouvellement né” Chtr. 223: « se dit des enfants, mais aussi des jeunes animaux . » Le lien entre JAIO “naître” et JIN-JEN/GIN-GEN “venir, arriver” est éclairé par le basque même JAIDURA “pente, courant de l'eau”, etc. Le sens de “engendrer” signifié par lat. gignō, gr. γίγνομαι (gígnomai), le skr. imparfait ájanata, présent jánate, -ti = lat. genit, et le parfait gr. γέγονα (gégona) recouvrant parfait skr. jajā́na, se retrouve dans bsq. ZEZEN(A)/XEXEN(A) “taureau” (correspondance phonétique, cf. JAN/XAN “manger”, JOSTEN/XOSTEN “coudre”, etc.). Chtr. 221: « Autour de γίγνομαι (gígnomai) présent à redoublement et à vocalisme zéro [-gn-], s'est constitué un grand groupe de formes nominales se rapportant soit à la notion de “naissance, race”, etc., soit à celle de “devenir” ce qui confirme le sens originel de la racine. Le vocalisme est du type /*gen-/ ou /*genə1-/, /*gon-/, /*gneə1 / ![]() ![]() |
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