PITXELETA, MITXELETA avec alternance /p/m/, et forme
à métathèse,
la plus courante TXIMELETA, “papillon”, Azk. 173, 40/772. De /PITZ/BIZ/ “vie, croissance” et /*kwe/ol / “tourner”. La mythologie de l'aire i.-e. et bsq., et même au delà, a vu dans le papillon (particulièrement la phalène) une image de la résurrection (de la chrysalide-momie s'envole la “fleur aérienne” = bsq. ALTXA-LILI, autre désignation du papillon), si bien que naguère il était déconseillé de nuire notamment aux papillons de nuit et à leurs chenilles. Des récits expliquent que la phalène qui vient la nuit vers la lumière est l'âme du dernier défunt de la famille, d'un voisin ou d'un proche... Cf. gr. ψῡχή (psukhḗ) “souffle, respiration, haleine”, “force vitale”, “âme de l'être vivant, siège de ses pensées, émotions, désirs, etc.”. Chtr. 1294 : « le mot en est venu tôt à désigner un papillon (représentations peintes archaïques, Arist., etc.) la phalène, φάλλαινα [phállaina] ... ψυχάριον [psukhárion] “âmelette” [...] de la racine /*bhes-/ “souffler”, skr. bhás-trā “soufflet”, forme élargie /*bhs-eu/ ![]() ![]() Cf. bsq. BUHA “souffle, souffler”, BUHA-Z (avec suffixe d'instrumental). Et l'on peut penser que i.-e. /*bhes-/*bhs-eu/ dérivent, comme bsq. /BIZ/ et /BUHA-Z/, de la racine de φύομαι (phúomai), /*bhū-/ “pousser, croître, se développer”, “devenir”. Les notions de vie et de souffle sont liées : lat. spirō “souffler” et “être en vie”, spīritus “souffle” et “esprit”, bsq. HASPEREN “soupir” ; gr. ἄνεμος (ánemos) “vent” ![]() ![]() ![]() Voir PITZ et BIZI. |
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