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2º “allumer” : MITXA “allumette” (de *PITXA et non de lat. myxa ou fr. mèche, gr. μυξα (muxa) “écoulement du nez”) ; cf. SU-PIZTEKO(A) “l'allume-feu”, forme moderne, plus explicite pour la dérivation du mot) ; 3º “ressusciter”.
PITZ (
/BIZ/) est une forme verbale, un aoriste
sans doute, de /BE/BI/ “exister, être” de
la famille de φύομαι
(phúomai) 
aoriste transitif ἔφῦσα
(éphũsa) dont le sens à l'actif est “faire pousser,
faire naître, produire”, en grec rarement intransitif, mais
le plus souvent en bsq. au médio-passif
: PIZTU DA KRISTO “Christ (s)'est ressuscité”.
/PITZ/BIZ/ permet d'analyser comment s'est constituée
la structure des aoristes “sigmatiques”
(comportant un /s/) : la langue ordinaire, moderne, forme l'aoriste
par périphrase : IRAGARRI IZAN, EGON IZAN, IKUSI IZAN, mais
tolère les formes telles que IRAGARTZE, EGOITZ, IKUSTE (
*IKUSTZE phonétiquement gênant), donc on peut penser
que les formes sigmatiques ne sont que des soudures d'anciennes formes auxiliées.La racine i.-e. serait /*bhu-/ “pousser, croître, se développer”, Chtr. 1235. Le sens a évolué dans plusieurs dialectes en celui de “devenir”, Chtr. 1235 : « de telle sorte qu'on a pu utiliser cette racine pour compléter le système de /*ə1es-/ “exister, être” [bsq. IZAN], lequel donnait essentiellement un présent, cf. εἰμί (eimí)
es-mi [bsq.
NI-IZ = NAIZ (S) NIZ ]) “je suis”. Skr.
ásti “il est”, lat.
est, v. sl. jesti
[bsq. DATZ] “il est”. » De /PITZ/BIZ/ dérive sans doute /BIZ-I/ “existence, vie, exister, vivre”, à comparer à lit. būtis “existence”, gr. φύσις (phúsis) « accomplissement (effectué) d'un devenir », « nature en tant qu'elle est réalisée, avec toutes ses propriétés. » E. Bvn., Noms d'agents, 78.
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