/*-TARI/ et /*-TER/ suffixes apportant la notion de “nécessité,
besoin”, mais aussi “contrainte, obligation”, idée
“d’occurrence proche” : les formes basques de type BEAR,
telles que JITEAR/JITER “à venir” (lat.
iter “chemin”), GATEAR/GATER
(BN JOATEAR, JOATER), JUAITEAR “à partir,
à s’en aller”, c’est-à-dire “(celui
qui) est à partir, doit partir”, etc., correspondent pour le
sens à lat. -bundus /*bhu-/
“devant être, qui va/thème”, cf. furibond,
moribond, pudibond,
etc, mais de façon évidente aussi aux suffixes grecs d’agent
et d’action -τωρ
(-tōr) et -τήρ
(-tḗr) : βατήρ
(batḗr) “seuil” du verbe βαίνω
(baínō) “marcher”. Le basque moderne ne fait plus une distinction nette entre les suffixes /*-TER/ (-τήρ/-tḗr) et /*-TARI/ (-τωρ/-tōr) : ATARI “seuil” de lat. atrium ? Mais qui pourrait dériver de la même racine que βατήρ (batḗr) avec aphérèse de la consonne initiale ? La conformité au grec se maintient dans le composé AT(H)ER-BE “abri”, dans PARTADER(A) “charnière, penture”, JOKADER(A) “lit conjugal” ludique, ORGANDER(A) (Aezkoa) “charrette”, JORRADER(A) “sarclette”, etc. Avec /*-TARI/ répondant à gr. -τωρ (-tōr), nombreuses formations et procédés de dérivation bien vivant : PELOTARI “joueur de pelote”, IBILDARI “marcheur, voyageur”, GEZURTARI “menteur”, SALATARI “dénonciateur”, IHIZTARI “chasseur”, GUDARI “combattant”, IRAULDARI “laboureur”, AGINTARI “dirigeant” (cf. gr. ἀγητωρ / agētōr) “dirigeant (prêtre)”), BE(G)ISTARI “surveillant, épieur, viseur”, etc. (cf. gr. ἵστωρ / ϝístōr) “témoin”), etc.). E. BENVÉNISTE, Origines, 49, relève que « [...] le hitt. répond par des mots en –tal(l)i ( ![]() ![]() ![]() Voir BEAR/BEHAR, /*-ZALE/. |
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