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MUKUR : Azk. 1º “base de l'arbre, partie inférieure de l'arbre” soit “souche” ; 2º “fesse”, qui semble un sens figuré dérivant de l'idée de base, assise ; Garazi : “gourd”, MUKURTU “avoir les mains engourdies par le froid”.

  Cf. lat. murcus “mutilé”, cf. la glose murcus•curtus, CGL V, 371, 9. A. MEILLET 422 : « mot populaire sans étymologie (got. ga-maurgjan est parent de gr. βραχύς [brakhús], etc.). » Or lat. curtus “tronqué, écourté” du thème racine κείρω (keírō) “je coupe”, cf. bsq. ZERRA “tranche”, EGUR “bois coupé pour le feu” ; cf. gr. βραχύς (brakhús) “bref”.

  La première syllabe /MU-/ de bsq. MUKUR “souche” doit être le th. II réduit de /HAMU/ “tige, fût d'arbre”, comme dans MAKIL/BAKIL/MAKOL/MAKUR, dont th. I dans (H)EMBOR ( /HEM/AM/ “tige” ,“fût d’arbre” + /BAR/OR/ “ventre” (cf. PORRO, ZABOR...), “profondeur” =“tronc perçu dans sa profondeur” /*HEM-/ “maison” (parce que les maisons ont, en effet, commencé par être construites, au haut Néolithique, dans la plus grande partie de l’Europe, grâce à un assemblage de pièces de bois et de clayonnage) /ER/-/*HEM/ “dehors, espace” et aussi “terre”, cf. gr. ἐρη̑μος (érēmos) ), lat. hērēmus, erēmus “désert, solitude” et bsq. HEMUTS /HEM/ “terre” + /HUTS/ “vide”) “qui n'a que la maison nue” = “pas de propriété foncière”, “sans terre” = “prolétaire”.

  MUKUR signifie donc : “fût coupé : souche” de là sans doute l'idée de doigts mutilés, de mains inutilisables (froid). Lat. murcus résulterait de la métathèse d'une forme composée plus ancienne.
  Azk. glose MUKUR par MUKUR-IKATZ (B), ENBOR-IKATZ (G) “charbon fait avec le tronc des arbres”. Voir AMATA, /*ER-/*HER-/.
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