HOGOI numéral “vingt”.
Cf. gr. εἴκοσι
(eíkosi), Hom., (ϝ)εικοσι
(w/heikosi)
i.-e. /*wī-km̥t-ī / =
“deux dizaines”. Lat. *ginti
“dix” que l'on trouve dans uīgintī,
trīgintā, quadrāgintā, etc., “vingt,
trente, quarante”, etc., reprenant la forme i.-e. /*wī-km̥t-ī
/ = “deux dizaines”, pourrait laisser supposer que
HOGOI aussi est un composé
/*(H)O(R)/ “deux”
/*ϝOR/*ϝER/
“deux” + /GOI/ “dix ?” (qui cohabiterait
avec la forme /*-TZI/ “dix” de ZORTZI,
BEDERATZI ), Ou encore /*(H)O/
/ORO/ “tout, tout entier”, cf. gr. ὅλος
(ϝ/hóolos) “tout entier, complet,
tout” ) + /GOI/, soit « “?” tout entier,
complet » ?
Cf. gall. ugain “vingt”
; le basque, comme le gallois, applique le système vigésimal
: bsq. BERHOGOI, gall. deugain
“deux vingts” = “quarante” ; bsq. HIRURHOGOI,
gall. trigain “soixante”
et bsq. LAURHOGOI, gall. pedwar
ugain “quatre vingts”, etc...
Il est probable que la syllabe initiale soit en relation avec le
chiffre “deux” de quelque façon ; on a ainsi bsq.
BUZTARRI/UZTARRI
/*BIKOIZ-TAR/, gr. ζευγ-τήρ
(zeug-tḗr) “doubleur” qui est aussi le contenu sémiotique
des autres appellations i.-e. de l’objet (“le joug”).
Dans bsq. AZTI-GAR “érable”, gr. ζευγία
(zeugía), qui servait à faire des jougs, la construction est
encore plus forte : /*BIKOIZTARI/
/AZTI-/.
Voir
thèse et aussi BORTZ,
/*ϝER-/*ϝOR-/
(ER-, OR-). |