GERREN : 1º “broche de bois ou de fer”
; 2º “ventre creux” au figuré GERRENA
BEZAIN MEHAR “aussi étroit, rétréci, mince que
la broche”. Cf. gr. γέρανος (géranos) “grue” (zool. Ardea grus), bsq. KURLE/GURLE de /*KUR-/*KAR-/ “cri, crier” avec suffixe d'agent /-LE/, i.-e. /-lo/, soit “criard, crieur” [KÜRLO en S ] ; gr. γέρην (gérēn) serait un féminin de γέρανος (géranos). P. CHANTRAINE 216 : « un certain nombre de termes [...] évoquent la grue d'une façon ou d'une autre : γερανις (geranis) “un bandage”, γερανίας (geranías) “qui a un cou de grue”, γεράνιον [geránion] “geranium tube-rosum”, plante dont le fruit est une silique en forme de bec de grue à pointe éfilée comme une broche . » Cf. arm. krùnk (thème II) à comparer à bsq. KARRANK (thème I), gaulois tri-gara-nos (thème I) “avec trois grues”, gall. garan (thème I), v. angl. cran (thème II), skr. jarat (thème I)... Sans originel probable “la criarde”. Cf. lat. uerōnēs pluriel de uěru “broche à rôtir” et “javelot” ; ombr. berva “uerua”, berus “ueribus” ; v. irl. bir et gall. ber “broche” ; got. qairu “σκολοψ” (skolops) “pieu”. « Mot propre à l’i.-e. occidental » M. 727. Mais la forme vraiment déchiffrable est GERREN et semble conserver la source originelle du concept de “broche, javelot” = “bec de grue”. Voir ZURRUNGA. |
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