EGON, EGOI- : idée générale
de “séjour, demeure, résidence” dans EGOI-TZA
“domicile, temps d'arrêt”. 1º “séjourner, demeurer, rester, siéger” ; 2º idée générale de ne pas agir, ne pas intervenir : cf. BEGO avec auxiliaire /BE/ “devoir” [BE-EGO] “laisser, abandonner”. La forme EGON est verbale. EGOI-TZA, qui paraît auxilié du verbe IZAN “être”, est nominale, à côté de EGOI-TE forme nominale du même verbe. Correspondances possibles : EGON/EGOITZ recouvre une partie des acceptions de verbe lat. sedeō (voir ESERI, EZARI) “être assis, siéger”. Pour les formes en /d/ du latin et en /g/ du basque, outre que l'alternance occlusive d'arrière/occlusive d'avant est normale, nous avons un “intermédiaire” védique à mi-chemin des deux formes, suffixé en /-van/-vara/ (du skr.), pari-ṣádvan “qui réside autour”, dru-ṣádvan “qui réside dans les arbres”, etc., (/-an/-ara/ étant ici un élargissement), M. 611. Ainsi, l'ombrien sersitu “sedētō”, serse “sedens” et bsq. EXER/JAR seraient pourvus du même type d'élargissement que sanskrit /-an/-ara/ ? On a aussi gr. ἔζομαι (ézomai) et ἴζω (ízō). À titre d'hypothèse : gr. homérique ἔδος (édos) “siège, séjour, fait de s'assoir” ; la permutation des occlusives d'avant et d'arrière est courante : cf. ζώω (zṓō) “vivre”, P. CHANTRAINE, 402 : « dont le ζω- [zō] repose sur /*gwyō/ et ζη- [zē-] sur /*gwyē/ ; βίος (bíos) “vivre” sur /*gwiyō/ ; βοῦς (boũs) “bœuf” repose sur i.-e. /*gwōu-s/, skr. gaúḥ. » On a aussi gr. εἶκω (eīkō) “céder, reculer”, forme considérée, même à l'indicatif, comme aoriste, Chtr. 318. Le /e/ initial de bq. EGON pourrait être un augment comme celui de gr. ἔζομαι (ézomai), Chtr. 314: « il n'est pas impossible que ἔζομαι (ézomai) soit un présent issu de l'aoriste ἐζόμεν (ezómen) » Voir UTZI/EITZI et IHES(I)/IGES(I). |
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