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DEIT(H)ORA-TU “déplorer, se lamenter”. L. MICHELENA l'aurait fait dériver du lat. dictorem, TOVAR & AGUD « más bien del paléoromance. » Toutefois, bsq. DEI sans suffixe /t/ existe, “appel” et “nom”... DEIA “vocation, convocation, invitation”, etc..., et “alarme, appel au secours”, expression de terreur : DEI-ADAR “appel de détresse”, littéralement “trompe d'appel”.
  Cf. gr. δείδω (deídō) “craindre” Chtr. 255, forme qui recouvre un vieux parfait /*δε-δϝοι-α/ (de-dw/hoi-a), δἑος (déos) “crainte”, δειλὁς (deilós) “lâche”, δεινὁς (deinós) “terrible, redoutable”, δείνωμα (deínōma) “exagération, indignation”.
  Racine verbale /δϝει/ (dw/hei) (Chtr., Formation, 193) à consonantisme initial assuré (Hom.) a pour terme le plus proche arm. erknč̣im, aoriste erkeay “craindre” (occlusives d'arrière et d'avant permutant, cf. gr. /τις/ = lat. /quis/).
  Apparenté (?) à DEITORA, ERDEINU “mépris, dégoût” s'écarte pour le sens de δεινος (deinós), mais est proche pour la forme. L'étymologie proposée pour ce mot est le cast. desdén (TOVAR & AGUD) assez loin pour la forme et pour le sens aussi. Par contre, la comparaison avec l'aoriste arm. erke-ay (/d/ = /k/) semble plausible : ERDEIN-U : erké-ay. Ces deux formes sont verbales.
  Selon Charles de LAMBERTERIE « il faut partir de l'hom. /δίε/ (die) aoriste radical thème /*dwiy-e/o/ “il prit peur”, arm. erkiwl “crainte” [bsq. URDUL-DU/URDURI-TU “s'inquiéter, prendre peur”] ».
  P. CHANTRAINE, 1387 : « la racine verbale /*dwey-/*dwoy-/*dwi/ “douter craindre”, issue dans son principe du numéral “deux” est de date indo-européenne. Un parallèle éclairant est fourni par l'i.-e. /*beytt-/ “craindre” en regard de /*bhō/*bhey-/ “tous les deux” (M., MSL 8, 1894, 235) ». Bsq. BI BIAK “tous les deux”.
  Voir DEIT-U
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