BUDAR/BURAR, BUL(H)AR
“sein de femme”, mais aussi “poitrine, poitrail”.
Les deux formes sont employées actuellement indifféremment,
mais il y a bien deux formes et deux sens distincts quoique se prêtant
bien à contamination réciproque (cf. PAPO
“poitrine/poitrail” et PAPUN “mamelle/sein”).
On peut proposer comme hypothèse :
1º) |
BUDAR/UDAR “seins,
mamelles de la femme”, qui répondrait, avec perte de
la consonne initiale ou, inversement, rajout (cf. UZTARRI
et BUZTARRI “joug”) à lat. ūběr
“mamelle, sein”, skr. ū́dhar
“mamelle”, génitif
ū́dhanaḥ, gr.
οὖθαρ
(oûthar), v.h.a. ūtar,
v. sax. iedr : racine /*eudh-/
ou /*ed-/ “manger”,
bsq. /JAT-/ ?
Synonymes DITI “mamelon du sein, de
la mamelle”, UGATZ “mamelle, sein, téton”,
“lait sucé à la mamelle”. |
2º) |
BUL(H)AR “poitrine, poitrail d'animal”
qui répondrait à gr πλευρά
(pleura), au prix d'une métathèse
ou, simplement, d'un th.
I, racine pleine /*pel
/ “étendre, étendue” et bsq. BUL(H)AR,
alors que πλευρά
“côté, flanc”correspondrait à un th.
II, racine réduite /*πλεϝ-ρο/
(pleϝ-ro) issue de /*πλέ-ϝαρ/
(plé-ϝar). |
Voir BURAR. |