BILUR/BILLUR/BIL(H)UR “rouette, lien,
attache faite avec des branches de saule tordues”. BILLURI
“anneau fait d'une branche verte torsadée d'osier, de saule,
de clématite, etc,” servant à maintenir les portails
des champs clos. Les formes se ramènent toutes à BILUR : possible ou probable radical dérivant de formes fléchies de /BI/ “deux”, /BIZ/ “en double” (cf. i.-e. /*wi-/*wei-/*woi-/ “courber”) ![]() Pour le deuxième terme on aurait /*LOR/*LUR/ “lien”, non attesté en forme simple, si ce n’est LORO “fil de fer”, Azk. 553, du pêcheur de haute mer, et le verbe LORTU “obtenir”, “charrier”, LORRATZ “piste”, qui s’écartent du sens de BILUR. Correspondance probable : arm. lor “corde”, lat. lōrum “courroie”, gr. εὔληρα (eúlēra) et αὔληρα (aúlēra), et Hésychius a ἄϐληρα (áblēra) qui indique /ϝλ/ (wl) initial. Donc racine /*wo/el-/ “tourner”. Enfin bsq. LOT-/LOTU “lier, attacher, relier” dont, semble-t-il, le /r/ intérieur s'est amuï, comme dans ORTZI “ciel” ![]() ![]() Voir bsq, LAKIO/LAKIBO et lat. laqueus. |
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