ZIMUR : 1º “frunce, arruga : ride, pli,
fronce” ; 2º “tacaño, chiche”
; 3º “ingrato : ingrat” ; 4º
“châtaigne vide”. Verbe ZIMURTU “arrugarse
: se rider”, “froisser” dit de tissus ; ZIMURDIKA-TU
“entortiller, froisser”. Synonymes BIHURDIKA-TU mais
spécifie “torsader” et est bâti sur un autre radical
: BIHUR “tordre, vriller, retourner, tourner” ![]() Correspondances hypothétiques: gr. σῑμός (sīmós) “qui a le nez camus, retourné, plat”, “qui se relève, monte”, “creux, concave”. Chtr. 1005 : « Un adjectif comme σῑμός [sīmós] a des chances d’être ancien, et le suffixe –μός [-mós] d’adjectif se retrouve, par exemple dans δοχμός [dokhmós] “oblique”, θερμός [thermós] “chaud”. L’initial σι- [si-] admet comme toujours diverses interprétations. [...] Pas d’étymologie ». Le suffixe –μός (-mós) évoque bsq. /MUS-/ (MUSU, MUSTOPIL, MUSTUKA, MUT(H)UR...) soit la région du nez et de la bouche. Cf. roman gascon le mourre pour “le visage, la gueule”. Cf. bsq. MUSURKA/MUSURIN “fouiller la terre, les ordures du grouin” (porcs). Et la forme en /MUR-/ existe aussi : MUR-TU “tordre”, MURTXA-TU “chupar : sucer”, MURTEKA-TU “pellizcar : pincer” et “retorcerse una cuerda : s’entortiller (une corde)”, MÜRDÜRI-KA-TÜ “embrouiller”. Ceci suggérerait que bsq. ZIMUR et peut-être aussi gr. σῑμός (sīmós) avec le /ī/ long seraient non des dérivés par suffixation mais des composés. Que pourrait être le premier terme ? Cf. bsq. ZINA-ZORI “bergeronnette, hoche-queue” et le grec qui, parmi les divers noms de cet oiseau, offre : σεισο-πυγίς (seiso-pugís) de σείω (seíō) “secouer” = “qui secoue le postérieur”, et surtout κιναίδιον (kinaídion) correspondant avec la nasale (de κῑνέω (kinéō) “(se) mouvoir”) à bsq. ZINA-ZORI/XINA-ZORI. Ainsi dans bsq. ZIMUR et gr. σῑμός (sīmós) la nasale du premier terme se serait amalgamée à la nasale initiale du deuxième terme. L’ensemble signifierait “museau pincé” *ZIN-MUR ? Mais le problème de l’homophonie /*MUR-/ “museau” et /*MUR-/ “tordu” n’est pas résolu, à moins de supposer /*MUR-/ “tordre” ![]() ![]() |
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