ZILO/ZULO/XILO “trou,
creux, lacune, vide” ; ZILA-TU “trouer, creuser,
percer”. Cf. gr. κοῖλος (koĩlos) “creux” (vaisseaux, récipients), “qui se trouve dans un creux, vide”, dit au neutre des cavités du corps. Κοιλία (koilía) “ventre, estomac”. Chtr. 552 : « κοϊλος [koĩlos] est issu de *κοϝιλος [koϝilos] attesté avec le mycén. kowiro-, dérivé d'un substantif fourni par la glose kóol. [...] En dehors du grec, lat. cauus qui repose sur *couus fonctionne comme adjectif; à côté de m. irl. cūa de /*kow-is/ . » ZILO/ZULO est sans doute comme gr. κοῖλος (koĩlos) formé d'un radical suffixé. E. Bvn., Origines, 42 : « κοῖλος [koĩlos] ( ![]() ![]() Répondant à lat. cauus et gr. κυαρ (kuar) “trou, sas” il y a bsq. KOB/PHA “creux, vide” (arbre, balle) et KAR-/L-BE “(abri) sous roche” (ZAL-BETHE, toponyme à Estérençuby ![]() Sur cette base probable (en fait un composé /KAR-/ “roche” /-BE/ “sous”), la substitution de la terminaison /R/ par /L/ s'explique-t-elle par une suffixation contractée de type /*-AIL/*-OIL/ à valeur de “tirant sur, tournant à blanc, du genre de”, etc., dont le correspondant pourrait être le suffixe gr. en -ιλο (-ilo) ayant surtout servi à constituer des diminutifs. Voir /*-AIL/*-OIL/. ZILO/ZULO/XILO et gr. κοῖλος (koĩlos) “trou”, semblent devoir signifier à l'origine “creux de type caverneux” ou “petit vide, lacune”, etc. Les formes bsq. ayant un vocalisme réduit, le /o/ élargissant le suffixe serait de thématisation : soit “trou-é”. Voir KOPHA. |
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