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ZILIPORT “éclaboussure” ; patronyme XILIBOLOXT ( ZILIBOROZT ?), Uhart-Mixe, Arnéguy.
  Composé déverbatif à préverbe /ZI/ “δια” (diá) + /LIPORT/LIBOLOST/ que seule la comparaison permet d'interpréter (cf. LIPITZ, LIPIT). Cf. gr. λιϐηρος (libēros) “humide” ; λιϐάς (libás) “source, flot” dit souvent de pleurs, eau venant de la pluie ; λιϐάζω (libázō) “s'écouler goutte à goutte, être humide” ; λίϐος (líbos) “larme”, etc., du groupe du verbe λείϐω (leíbō), aoriste ἔλειψα (éleipsa) “verser goutte à goutte larmes, miel, huile, vin” et le dérivé *λίψ (líps) féminin, seuls ¿? génitif λιϐός (libos), accusatif λιϐα (liba) “ce qui goutte, coule”.
  Ainsi la forme bsq. LIPITZ, thème I, constituerait une attestation de *λίψ (líps), th. II. Cf. d'autres formations bsq. à radical analogue et champ sémantique de l'eau, de l'humidité : LIZUN “aqueux, humide” : Azk. et Lh. : “moisissure, mousse, souillure (morale), obscène, etc.” ; toponyme-patronyme LIZUNDIA “zone humide, marécage” ; LOHI/LOI “bourbier, boue” LOHITEI, toponyme sur l'Iraty près de Irabia, qui est une zone à “barthes”, “bourbiers” ; LOHIDOI “bourbier” ; LISKA “zone humide, flaque” LISKETA, toponyme à Estérençuby, Ascarat ; LINTZURA “marécage, bourbier” ; LIMAR/LIMER/LIPAR “goutte” ; LIMURI “humide” ; LIMBUR-TU “glisser” ; LIKA “toute matière visqueuse” ; LIKI “gluant” ; LIKITS “bourbier, humide” et sens moral “tentateur, femme débauchée”, etc. ; LAIDO “injures, paroles insanes” de /LOHI/ “boue”, cf. gr. λοιδοπέω (loidopéō) “injurier, insulter, invectiver” ; peut-être LAMIA “nymphe” ; etc.

  L'ensemble de ces formes a pour base /(H)UR/UL/ “eau” bsq. EURI “pluie”, gr. οὐρειν (ϝ/hourein) “uriner”, bsq. U/ORTZI = Οὐρανός (Ouranós) “ciel et dieu du ciel, époux de la terre”. La syllabe initiale /HU-/ s'est “réduite” : /*wul wə2 /, thème I, /*l wə2-/, thème II (comme bsq. LEHI “désir”, gr. λω̑ (lō), λῃ̄ς (lēis) “vouloir” et lat. uolō “vouloir”) ; thème I gr. βούλομαι (boúlomai) “vouloir, désirer”. Autres th. II réduits : gr. λούω (loúō), lat. lauō “(se) laver, (se) baigner”, hitt. laḫḫuwai “verser”, v. irl. lōathar “cuvette” ; probablement lat. cloāca (clouaca, cluaca), M. 128 : « égout, cloaque » et lixa “lessive”, bsq. LATSA-TU “faire la lessive” ; lat. liqueō “liquéfier”, de la racine /*leikw-/likw-/ lat. linguō “laisser, abandonner”, gr. λείπω (leípō) “laisser, abandonner” et bsq. LAGA-TU “abandonner”, MAI-LEGU “crédit”.

  Seraient de la même racine (CASABONA, cité par Chtr. 627) gr. λείϐω (leíbō) “verser goutte à goutte”, lat. lībāre “verser”, etc. Bsq. LERIN “couler” sens non rapporté par Azk. ni Lh., qui donnent “fruit très mûr”, qui est un sens secondaire : cf. toponyme LERIN-DEA à Estérençuby, site à dévalement d'eau, de boues et de pierres ; LEIZE, peut-être “précipice sans fond” ; probablement bsq. NINGAR/LINGAR “larme”, lat. lacruma et gr. δακρυ (dakru) “larme”; bsq. LERDE/ELDER “bave, tout écoulement écumeux et glissant”, LERDO “gras” ; LERRA “glissant”, LERA “traineau”, LEIRA “balançoire”, DI-LINGAN = lat. dēlinquō “jeté, balancé, en suspens”, lat. lutra “loutre” (bsq. URADERA/UGADERA/IGARABA), lat. laccus “fosse” et bsq. LAKO “pressoir” ; lat. lābāre “glisser, s'affaisser” ; gr. ῥαινω (ϝ/wrainō) “arroser, asperger”, ῥέω (ϝ/wreō) “couler, s'écouler”, parfait ἐρρύηκα (erreúka) et bsq. ERREKA “rivière” ; le bsq. HUR-UPA et gasc. (Gers) gurrup “gorgée”, H/ZURRUPA-TU “avaler, gober, engloutir” /HUR/ “eau” + /UPA-TU/ “remonter, lever” soit remonter de l'eau, laper, lamper, gober” fait penser à la famille de gr. ῥοφεω (ϝ/wropheō), ῥυφεω (ϝ/wrupheō) “avaler”, lat. sorbeō “prendre un élément liquide, avaler, gober, engloutir”, etc.
Voir ILHER-I “libre, libérer”, lat. līber, pélignien loufir “libre”.
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