ZEIN/ZUIN/ZOIN(A) : 1º pronom iterrogatif
et indéfini “qui, quel, quoi, lequel ?” ; 2º
déictique
“tel, un tel, celui-là”. Ce pronom pourrait être une forme complexe : un /ZO-ZU-ZE-/ “quel” ? + /-EN/-IN/ (Soule ZUIN), désinence de génitif possessif et suffixe de superlatif extractif = “duquel, dont” ? ou/et “quel d'entre (plusieurs)” ? On a :
Correspondances hypothétiques : gr. δει̑νος (deȋnos), génitif δεῖνος, datif δεῖνι (deĩni) [bsq. ZOINI], accusatif δεῖνα (deĩna), pluriel δεῖνες (deĩnes) [bsq. ergatif singulier et pluriel ZEINEK], dont le sens est “tel ou tel” toujours avec l'article. Les explications de la forme grecque restent en l'air, Chtr. 258 : *ταδε ἔνα (tade éna) ![]() ![]() Gr. δέν (dén), génitif δενος (démocr. 156 : « μὴ μᾱλλον τό δέν η̄ μηδὲν εἶναι » = mḗ māllon tó dén ē mēdèn eĩnai = “vraiment la chose [ne peut] être rien”). Le terme serait tiré plus ou moins artificiellement de οὐδέν (oudén) “rien”, d'après LEUMAN cité par Chtr. 262. Cf. bsq. DEN/DAN “ce qui est, l'existant” ![]() ![]() Gr. ἐκεῖνος (ekeĩnos) “là-bas” ; pronom démonstratif de l'objet éloigné “celui-là”, κεῖνος (keĩnos) et dor. τῆνος (tēnos) “celui-là” ; κήνοθεν (kḗnothen) adverbe de lieu. Cf. bsq. ZOINTAN adverbe de lieu aussi. Chtr. 329 : « Tous ces mots se rattachent à une particule démonstrative i.-e. /*ke-/*ki-/ attestée dans lat. cē-do, hi-c (à côté de /*ki-/ dans lat. cis- et les pronoms hitt. ki, lit. šis, etc.). Ce thème démonstratif, rapproché à l'origine, est devenu en grec un démonstratif éloigné sous l'influence de (ἐ)κεινος [ekeinos]. D'où le locatif κεῖ/ἐκει [keĩ/ekei]. » On a encore avest. čim ![]() Bsq. particule démonstrative /-XE/ en suffixation sur base précisant le degré de proximité ou d'éloignement : HAU-XE “celui-ci” ![]() ![]() |
||||||||
|