ZAFARRATU/XAFARRATU : 1º “rincer un récipient”
avec de l’eau et du savon, additionnés parfois de gravier,
de chaînes métalliques pour nettoyer les barriques ; 2º
“(se) rincer la bouche”, et secondairement le regard (au spectacle
de femmes en petite tenue, etc. ; 3º “passer un savon
à quelqu’un”, “frictionner” ; synonyme (S)
IXARRATÜ “rincer”. /*XA-/*ZA-/ semble être un préverbe à valeur de gr. διά- (diá-) “à travers”, éol. ζά- (zá-), et FARRA attesté dans FARRA-FARRA “frotter”, dans FARRASTA/BARRASTA : 1º “frottement”, 2º verbe “arracher des feuilles du plant de maïs” sur un bout limité du champ pour en hâter la maturation quand la huche est vide. Correspondance hypothétique : gr. ψᾱφαρός (psāpharós) “friable, émietté, poussièreux” ![]() ![]() La forme souletine laisserait cependant entrevoir une autre hypothèse pour le premier terme : un radical /*IX/*IZ-/ suggérant la notion d’“eau”. Mais Azk. I, 432 rapporte également pour IXARRATU en 1º (HN, G) “rozar tierras : essarter les terres” et 2º (L) “podar ramas inferiores de un árbol : élaguer les basses branches d’un arbre”. Pour la première acception on pourrait envisager une relation avec IX(E-TU), IX(I-KI), ES(E-TU), EX(E-TU) “encender: allumer”, “arder : brûler”, dans la mesure où le recours au feu est l’une des plus anciennes techniques de défrichage, ce qui n’est pas le cas pour l’élagage... À moins d’avoir dans ce dernier cas une base /IX(O)/IS̄(O) “moler : moudre” (Azk. I, 435) ![]() |
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