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XITXI/ZITZI “chair, viande, morceau de viande, tranche”. Synonymes HARAGI “viande”, GINAR/GIÑAR “maigre de la viande” avec les variantes GIARRA (HN), GIHARRA (L), GIHARRE (S), GINHARRE (BN Amikuze, S), GINHARRI (BN Baigorri), GIÑARRE (L), Azk. I, 346.
  Mot formé comme HARAGI et sur un autre verbe signifiant “couper”, cf. XIKITU “mettre en pièces”, XIKITE “castrat”, formes semblant répondre à lat. secāre “couper, taillader” ; bsq. SAKU “entaille”, ZINTZIRIK-I/ZINTZĪKA-TU “tailler en pièces”, formes à redoublement et dissimilation de parfait, non mentionnées chez Azk. et Lh.
  XITXI recouvre la forme d'aoriste moyen du skr. chitsi “coupé”, Chtr. 1082 : « C'est autour de cet aoriste que s'est constitué le système grec avec σχίζω [skhízō] de /*σχιδ-υo/e-/ [...] Les formes en /σχιδ-/ [skhid-] peuvent être en partie anciennes, et ἀπο-σχίδες [apo-skhídes] répondrait à skr. apa-chid “tranche, morceau” ; σχιστός [skhistos] recouvre le lat. scissus “divisé” (de /*scid-to-/), avest. a-sista, etc. . »
  Ces formes évoquent bsq. AIZTO “couteau” de la racine /AIZ/ “pierre”, AIZTUR “ciseaux” de AIZTER “ciseaux”, EZTEN “dard”, AITZUR “pioche”, AIZKOR “hache” /AIZ/ + /KOR/ “dur”, qui nous renvoie à lat. secūris “hache”, v. sl. sekyra “hache”.

  On a peut-être là l'origine des thème I : lat. secāre, gr. κείρω (keíro) “couper”, κου̑ρος (koȗros) “bûche(s)”, irl. scaraim “je sépare”, lit. skiriu “je sépare”, bsq. BIZKAR “séparer en deux” = “dos, EGUR “bûche”, XERRA “tranche”, GOR-DIN “cru”, GORRI “rouge (comme viande?)”, th. II skr. krūrá, avest. xrūra, xruta, cruma, lat. crūdus, gr. κρεσα (kresa), skr. kravis ; thème I, bsq. HARAGI “viande” etc.
  Ainsi σχίζω (skhízo) lat. secō et κείρω (keíro) lat. carō procèderaient du démembrement d'un vieux composé AIZKOR secūris qui avait cessé très anciennement d'être perçu comme tel par les locuteurs ? Ce phénomène est si universel dans les langues qu'il donne lieu à de multiples étymologies populaires dans les interprétations, et très spécialement dans le cas du basque, “langue orpheline”, « dont on ne peut rien tirer, puisque sans parenté . » (F. de SAUSSURE, Cours).
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