URRA- : 1º “déchirer, fendre, éclater”,
“rompre, enfreindre” (un contrat, un traité, une règle),
“poindre” (l'aurore) ; 2º “se fendre de rire”.
URRAKO (génitif
/-KO/ ![]() Correspondances probables : gr. ῥάκος (ϝ/wrákos) qui parait fléchi de la même désinence (de génitif de provenance) que la forme basque : “loques, lambeaux, haillons, morceaux d'étoffe”, Chtr. 966, employé au figuré de chairs, de rides d'un vieillard (cf. cast. arrugas “id.”) ; gr. ῥάκετρον (ϝ/wráketron) “couperet”, ῥακινος (ϝ/wrakinos) “en loques”. Cette dernière forme est frappante par la suffixation identique a celle de bsq. URRAKIN “haillons”, suffixe a valeur de provenance aussi, bâti, semble-t-il, sur un premier suffixe /-KI/ indicateur de matière (OR-GI “pain” ![]() Autre rapprochement possible : gr. ῥαχις (ϝ/wrakhis) “colonne vertébrale, échine” et, au figuré, “arête, crête”. Homologie de bsq. BIZKAR “échine, dos” et BIZKAI “crête”. Gr. ῥακετρον (ϝ/wraketron) “couteau de boucher” mais aussi “milieu de l'épine dorsale” et ῥαχιζω (ϝ/wrakhizō) “fendre le long de la colonne vertébrale” dit notamment de la victime d'un sacrifice, Chtr. 968, ce que signifie bsq. BIZ-KAR de /BIZ/ “en deux, deux fois” + /KAR/ “faire” ? ou “trancher” ? Cf. bsq. XERRA ![]() ![]() La forme qui semble bien recouvrir bsq. URRA, URRAKO, URRAKADA “rasguño, égratignure”, etc., est le gr. ῥήγνῡμι (ϝ/wrḗgnūmi) “briser, détruire, faire éclater, éclater”, ![]() Cf. bsq. ZIRRITU/ZIRRIKITU : 1º “meurtrière anti-loup” des bergeries de montagne (Estérençuby) ; 2º “petite ouverture, judas percé sur porte, volet” ; 3º “fente, crevasse” ; 4º “braguette” ; 5º “ouverture postérieure des culottes d'enfant et enfant qui porte ces culottes”. Cf. bsq. ZIRRINTA “déchirure de l'aube”, “rayon de lumière”, forme à infinitif. Avec le préverbe /ZI-/(TI-) = gr. διά (diá) “à travers” + /*URRA-TU ![]() ![]() |
||
|