| UNK(H)U/ONK(H)O/UNK(H)O : 
        1º “souche”, Amikuze, Lh. ; 2º “tronc 
        d'arbre”, Azk., Lh. Synonyme : ONDOZTEIA. Dérivés 
        : ONJO “champignon”, ONGIDE, UNGIDE ? 
        “yunque, enclume”.La forme semble correspondre à /OIN/ “pied”, 
        désinencé 
        au génitif 
        de provenance locatif /-KO/. Cf. ONDO
  /OIN/ “pied” + /-TXO/ (diminutif) = “pied 
        (d'arbre, de plante” et qui  ONJO “cêpe ?, champignon”, “suite, arrière”, 
        “proximité”. Correspondances possibles : lat. fungus 
        “champignon”, M. 262 : « sans doute emprunt au même 
        mot, d'une langue méditerranéenne, qui a fourni au grec 
        hom. σπόγγη 
        (spóngē), att. σφογγος 
        (spóngos) “éponge”, et à l'arm. sunk 
        “éponge, chêne-liège”. » Lat. fundus 
        “fond (de toute espèce d'objets) : sol, mer, fleuve, vase, 
        armoire”, “fonds de terre”, appartenant à un 
        groupe, de caractère religieux (MEILLET 261 qui cite un 
        mémoire de VENDRYES), auquel appartiendrait  mundus 
        “monde”, l'irl.  bond 
        “plante du pied”, gall. bon 
        “base”. M. 261 : « Il y a une forme /*bhudh-/ 
        dans gr. πυθμήν 
        (puthmḗn) “fond, pied (d'une montagne)”, etc., skr. 
        budhnȧḥ “sol, base”, 
        v.h.a. bodam “sol”. Il 
        y a un /d/ dans v. is.  
        botn, v. angl. botm 
        et gr. πύνδαξ 
        (púndax) “fond”. [...] Mais on ne peut même affirmer 
        que /f/ du lat. repose sur 
        /bh-/ ; car on a des formes 
        à /dh-/ initial : v. 
        sl. dŭno, lit. du̍gnas 
        “fond” et arm. an-dundk' 
        “abîme” ; ce mot ne peut être séparé 
        de celui qui apparaît dans les mots signifiant “profond” 
        : got. diups, lit. dubùs, 
        irl. domain, fudomain, gall. dwfn. 
        »
 Le mot bsq. OIN “pied” se retrouve avec un /p/ 
        initial dans PUTAR “ruade”, PUTINKA “en 
        bondissant”, ZIPOTEKA “en sautant”, ESKALA-POIN 
        “sabot”, TTAPATTAN “à pas furtifs” 
        avec palatalisation 
        expressive de la dentale.
 Autre correspondance possible : gr. ὄνυξ 
        (ónux) “ongle, griffe, serre”, “corne du pied 
        d'un cheval, d'un bovin”. Mycén. onukeja 
        “manucure” (?), « lat. unguis 
        inviterait à poser /*ongh-/. 
        ERNOUT-MEILLET expliquent l'initiale par une prothèse 
        “populaire” » Op. cité, 803 : . « 
        Une racine /*nogh-/ peut rendre compte 
        du v.h.a. nagal, all. nagel, 
        angl. nail, v. sl. noga 
        “pied” [...] lit, nagà 
        “sabot”,  nāgas, 
        skr. nakhȧ- “ongle, griffe” 
        [...] v. irl. ingen, féminin, 
        peut entrer dans le système en admettant un vocalisme  zéro 
        /*n̥gh-/ » Chtr. 803.
 Des hypothèses de racines, celle qui évoque le bsq. 
        UNKHU est bien /*ongh-/, Chtr. 
        805.
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