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TALANGAKA, Azk. : 1º “inclinarse los bueyes sobre la lanza” : se pencher sur le timon (les bœufs)” ; 2º “chancelant” dit de l'ivrogne explorant le chemin de droite et de gauche : ZILINTZI-ZALANTZA. Synonyme ZALANTZA.
  La forme pourrait-elle résulter de la métaphore de l'eau agitée et faisant des vaguelettes, des ondoiements ? TALASTA, TALASTA-TU et TALAPAST, TALAPASTA-TU “clapoter”, ZALAST “portion de liquide qui tombe d'un vase qu'on agite”, d'ou le verbe ZALAS-TU “éclabousser” et les formes intensives : TALASTA-TU, TALAPASTA-TU ; TALATU “se tromper”.
  TALANGO /TALA/ “?” + /N/ (inessif) + /KO/ (génitif d'origine) ?? On ne voit guère plus clair.
  Correspondances envisageables pour TANLANGO, TALANGAKA : gr. ταλάσσαι (talássai), ταλα- (tala-), τάλαντα (tálanta) “prendre sur soi”, “supporter” ταλα(ϝ)εργός (talaϝ/wergós) “qui endure le travail”, ταλα-πείριος (tala-peírios) “qui a supporté ou supporte beaucoup d'épreuves” ; ταλαντα (talanta) “plateaux de la balance”. De là la monnaie “talent”. La racine en serait, thème I, /*telə2 /, Thème II, /*tleǝ2-/, Chtr. 1089, skr. tulā́, got. þulaṇ “balance” ; v.h.a. dolēn “supporter” ; gr. ταλας (talas) “qui supporte”, etc. Bsq. DALAN-BALAN “carillon, carillonner” = “balancement de la cloche” ? Lat. tollō “porter, supporter” et tolerāre = ταλας (talas) “supporter”.
  Peut-être faut-il expliquer bsq. TALANGO comme une forme préfixée de /TA-/ pour /διά-/ (diá-), ce qui peut nous diriger vers lat. langueō “languir, être allangui, affaissé” et gr. λάγγων (lángōn) “traînard” et λαγγάζω (langázō) “relâcher, se relâcher”, forme sans étymologie claire chez Chtr. 611, et que A. MEILLET, 340, fait dériver d'une racine hypothétique /*slag-/.

  Effectivement, dans les attelages de bœufs ou de vaches de trait, la bête qui prend ce vice (TALANGO) se remarque aisément : elle laisse tomber sa tête, à l'arrêt, et sa partenaire doit relever la sienne pour soutenir le joug et le poids du timon plus que de normal pour ne pas être entraînée mufle au sol... ce qui est à l'origine de haines violentes dans le couple, et de combats au dételage, se concluant le plus souvent par la victoire de la “vicieuse”, qui dominera désormais l'autre et se déchargera sur elle de la corvée du maintien de l'avant du train d'attelage à chaque fois qu'il y aura arrêt prolongé (par exemple au foirail les jours de marché).
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