PIKA-TU : 1º “abattre” les arbres, les
animaux de boucherie
PIKO-KO ARRATXE “veau de boucherie”, PIKAL-OZKE
“grande entaille” que l’on fait à la base du tronc
du côté auquel on veut faire tomber l’arbre abattu en
le sciant du côté opposé à cette entaille et
un peu au dessus de son niveau ; synonymes EGOTZ-I : ARDURA GUZIAK
JAINKOAREN GAÑERA EGOTZ EZATZU “jetez tous les
soucis sur le Seigneur” (Ax. Cité par Lh. 224), AURTIKI,
ERROI-TU “découper” une victime, une carcasse
; 2º “faucher” l’herbe, le blé, la
fougère, etc. ; synonymes EBAKI, EPAI-TU ; 3º
“(se) gercer” les lèvres, mamelons, mains par le froid,
la fièvre, l’envers des mains au jeu de pelote par temps froid
; synonymes MANDO-TU, URRAKA-TU ; 4º “couper,
trancher”
PIKO “entaille”, synonyme SAKU ; 5º
“diviser en deux (cartes) ou en plusieurs quartiers (fruits)”,
“découper” dit des tissus ; 6º “tondre”
la laine, “couper” les cheveux
ILE PIKAZALE “coiffeur” ; synonymes MOZ-TU, EGOTZ-I,
EKOITZ-I “prélever, moissonner, cueillir” et “produire”.
Correspondances hypothétiques : gr. πείκειν
(peíkein) “peigner” les cheveux ou la laine, “tondre”
les brebis ; lat. pecto, -ĕre “peigner”
et pecten “peigne” ; v.h.a. fehtan
“se battre”, all. gefecht,
v. angl. feohtan. Lat. uictima
“victime” de sacrifice que MEILLET, 732, juge pour l’étymologie
« cas obscur », serait peut-être de la même famille
et nous dirigerait vers la racine /*weidh-/
de dī-uīdō “diviser,
disjoindre”, dont le parfait lat. -uīsi
évoque bsq. BEHEX-I “séparer, disjoindre”,
forme qui résulte d’un composé BER-EZ suffixé
d’une désinence
primaire /-I/ : /BER/ “même” + /EZ/
de négation = “non même” = “différent”,
“distinct”, et avec rection
verbale “différencier, séparer, spécialiser,
distinguer, choisir” ??? Ou bien croisement de deux racines : cf.
bsq. PIKARRAI “dénudé”, PIKARRATU
“dépouiller” semblent des composés : /PIK-/
“?” + /-KAR/ “faire” ou /*KER-/*KAR-/
“couper”, on a en effet gr. πέκειν
(pékein) = bsq. PIKARRATU “tondre” ?? |