PARKA, PARKARI “réclamer son dû, exiger
sa part de droit”. Pour lat. pars, -tis “part accordée à un individu sur un ensemble”, M. 485 renvoie à lat. pariō “enfanter, procurer” dont le sens premier serait “produire”, et à lat. parō “préparer”, “faire effort pour se procurer” d'où “acheter”. Cf. Parca “Parque” ou ce qui est attribué “destinée, destin” ; skr. pūrtám “salaire”. Le mot bsq. a pour base /PAR/ “niveau, égalité” suffixé /-KA/ à valeur d'itération d'efforts répétés. PARKARI signifie “qui exige son dû ou ce qu'il prétend être son dû”, “capricieux, procédurier, vétilleux” dans l'acception courante actuelle. On peut supposer que c'est la base de lat. prex “prière”, “demande” ![]() ![]() Cf. gr. πράκτωρ (práktōr) “celui qui réclame, qui venge”, dérivé du verbe πράσσω (prāssō) “aller jusqu'au bout de, traverser” qui, avec les préverbes, donne les formes ἀναπρᾱσσω (anaprāssō) “faire payer”, ἀποπρᾱσσω (apoprāssō) “réclamer de l'argent”, etc., πρᾱξις (praxis) “activité pratique, action, succès”, πρακτήρ (praktḗr) “fonctionnaire chargé de recouvrer les amendes”. Les formes lat. prex, gr. πρακ-, etc., sont des thème II réduits ; bsq. PARK-, lat. parcō, postulō, etc., des th. I pleins. Cf. gr. πορει̑ν (poreȋn), verbe défectif, “fournir, procurer, accorder”, th. I, mais πεπρωμένον (peprōmenon) (de /*preə3-/, th. II) “imposé par le destin” avec à l'origine une précision par αἴσῃ (aisē) de αἶσα (aîsa) “part”, “lot”, rapproché de μοῖρα (moĩra) “destin”. /PAR/ se trouve ainsi au centre d'une vaste famille : parō, pars, pauper “pauvre” ![]() |
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