| OTSO [*] “loup”, réputé 
      provenir de cast.  oso “ours”,... 
      peut procéder de /*OLTSO/ : cf. OKA de /*OLKA/ 
      “vomir”,  uulcanus “volcan” 
      et EZTUL  tussis “toux”  racine /UL-/OL-/*wo 
      / el-/“tour, tourner”, où 
      le /l/  /s/ et gémination. OTSANDA “louve”  /OTSO/ + /-ANDA/ suffixe (ainsi que /-AINA/, /-ISA/-ESA/-IZA/) 
      désignant le sexe féminin dans un nombre limité de 
      cas, le basque n’ayant pas de vraie flexion 
      générique, comme n’en a pas le hittite et n’en 
      avait pas l’i.-e. d’origine qui distingait seulement les êtres 
      animés et inanimés. Cf. URDE “porc” et 
      URDANDA “coche”, ASTO “âne” 
      et ASTAINA “ânesse”. /-AINA/ est une désinence 
      de génitif 
      possessif “celle du loup” = “louve”, etc. Pour faire 
      des féminins tirés du masculin (E. BENVÉNISTE, 
      Origines, et P. CHANTRAINE, La formation des noms en grec 
      ancien), cf. gr. gr. λυκος 
      : λύκαινα 
      (lukos, lukaina) “louve : loup”, ὗς/ὑδιον/σῦς 
      : ὑδίνα/ὕαινα 
      (ϝ/hus/ϝ/sus,ϝ/hudína/ϝ/húaina) 
      “porc : truie”, θέος 
      : θεαινα  
      (théos, theaina) “dieu: déesse”, irl. rig 
      : rigain, skr. rāj 
      : rājnī, lat. rex 
      : regina “roi : reine”, 
      etc. Voir URRIXA. Pour OTSO on peut supposer une suite de dérivations à partir de bsq. UHUR-I/HURUBI “hurlement de chien et du loup, hululement du hibou”, d’où UHUR-KA/UHUL-KA, avec le suffixe /-KA/ d’itération, “en hurlant” et UHULK-KA-RI, avec /-RI/-LE/ d’agent, “hululeur, hurleur”, formes qui ont donné : 
  UHUGALKARI. André MARTINET, Évolution des 
      langues, 158-159 : « une forme comme uĭlcica 
      “louve” s’explique aisément à partir de 
      /w̥lkw-ih2-/, 
      tout comme les équivalents skr. vrkḥ 
      et v. isl. ylgr. » La racine /w̥lkw-/ 
      est manifestement la transcription de UHUL-KU, un radical /UHUL/ 
      déjà suffixé /-KA/ (cf. cast. aullido). 
      De cette base sont issues semble–t-il les diverses dénominations 
      du loup en i.-e. : alb. ulk, v. sl. 
       vlŭkŭ, lit vülkas, 
      proto-germ. *wulfaz, v. norr. ulfr, 
      got. wulfs, v. pers. varkana 
      , lat. Hyrcānia “Hyrcanie”, 
      province de l’Asie, près de la mer Caspienne (“terre 
      des loups”), gr. λυκος 
      (M. 370) qui « réfléchit non /wlkw-o/, 
      mais une forme i.-e. du type /*wlukwo-/, 
      samnite hir̊pus [  UHUR-K-], lat. uolpes “renard”, 
      etc. » Voir OKA, 
      ZERRI. [*] M. MORVAN, Les Origines linguistiques du Basque, 45, à propos de bsq. ARGI et (H)ARTZ rapprochés respectivement de grec argos et arktos : « Il faut sans doute y voir des emprunts, et peut-être bien d’ailleurs autant des emprunts au celtique qu’au grec, voire des formes d’indo-européen plus anciennes, comme le laisserait supposer par ex. le prénom ou surnom basque Garcia qui signifierait “ours” comme Ochoa signifie “loup”. » Précède ce passage : « Bien entendu, même si l’on soutenait l’idée que le basque fût un idiome indo-européen, on pourrait lui assigner de toute façon une origine “orientale”, comme aux autres langues de cette famille. Mais cette hypothèse ne résiste pas à l’analyse. » | ||||||||||
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