OIHUILE (OIHU-EGILE) : 1º “crieur”
dit du crieur public = HERRIKO MUTILA ou “secrétaire
de mairie” ou son substitut ; 2º “chahuteur, contestataire,
vociférateur” ; 3º “mécontent, grognon,
faiseur d’histoire”, etc. Composé de /OIHU/ “cri”
+ /EGIN/ “faire” + /*-LE/*-LO/ suffixe
d’agent. Correspondance probable : lat. iūbilāre “pousser des cris, crier après”, MEILLET, 326 : « Sans doute faire *yū ; cf. gr. ἰύζω [iúzō]. Pour la forme, cf. sibilāre ? Verbe iugō ». Or opus cité, p. 325 : « iugō (iugiō ?) : iugere milui dicuntur cum vocem emittunt, P. F. 92, 21. De là iugilō Ath. 733, 11), cf. iubilō ». On voit bien la même gutturale que dans bsq. (E)GILE (alternance /g/b/ : comme dans lat. habilis le /b/ appartient au radical habēre “tenir”). Il semble bien que l’analogie ait conduit à considérer le “suffixe” latin –bilis, à valeur d’aptitude, comme morphème autonome, cf. amabilis, etc. ; de même dans lat. iūgulum “attache du cou”, gr. ζεύγλη (zeúgle) “arc du joug”, le /g/ appartient au “radical” (skr. yugan “joug”, gr. ζυγον (zugon) “joug” ![]() ![]() Ainsi le suffixe complexe lat. –bilis ![]() |
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