MORRON “rejeton, repousse” ; MORRON-DU
“taller, pousser des rejetons”.
Famille :
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MORROIN |
“adolescent avant 15 ans”, “jeune homme, garçon”
; |
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MORROITASUN |
“adolescence” ; |
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MORROIZKO |
“muchachito, garçonnet” ;
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MORROE/MORROI |
“criado, serviteur, valet, garçon
de ferme” ; |
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MORROINTZA |
“domesticité”. |
Le /m/ initial pourrait être pour un /b/ originel,
cf. BUR(H)ASO “père, mère”, au pluriel
“géniteurs, père et mère ensemble”
lat. participe parentes du verbe părĭo
“enfanter”, “apporter”
skr. purtam “salaire (rapporté)”.
Bsq. HAUR, lat puer “enfant”
; skr. márya “jeune homme”
; avest. maı̊rya “jeune
homme” ; iran. maı̊rya
“jeune homme” pris en mauvaise part ; v. pers. marika
“sujet” ; lit. mergȧ̍
“jeune fille” ; gr. μεȋραξ
(meȋrax), feminin, “jeune fille” (Ar., com.), employé
plus tard pour désigner un jeune garçon (Aret., Hld., etc.),
et composé tardif φιλόμειραξ
(philómeirax) “qui aime les jeunes garçons”. Chtr.
678 : « Dérivé en /-αξ/
[-ax] de caractère plutôt familier [comme MORROIZKO
?] de genre féminin à l'origine, cf. δελφαξ,
πόρταξ
[delphax et pórtax] “jeune truie” et “jeune fille”.
Pourrait être dérivé d'un nom thématique
(comme λίθαξ
à côté de λίωος
[lithax et liōos-], par exemple *μεῖρος
(meĩros). » Ailleurs, CHANTRAINE, 928, s/πόρις
(póris) “génisse”, rapproche de πόρταξ
[pórtax] le skr. pr̥-thu-ka-
“petit enfant, petit d'un animal”, arm. ortʽ
“veau”... hypothèse repoussée par MAYRHOFER.
A noter pour les formes basques, la diversité phonologique
et morphologique des radicaux de même racine : HAUR “enfant
lat. puer”, BUR(H)ASO
“père, mère”, au pluriel, “géniteurs,
père et mère ensemble”, MORROE/MORROI,
PUTIL/MOTIL
/-TIL/ “petit”
*PUR-TIL
(= lat. putilus/puerculus
gr. παιδικός
(paidikós) “adolescent”, avec même amuïssement
du /r/ interne qu'en euskera), bsq. EROAN et IRUAN
“apporter, porter”, bsq. ERNAI “fœtus”,
“poutre maîtresse”, “biens paraphernaux”,
bsq. ERREN “belle fille, celle qui est apportée”,
bsq. BERMA/ME “caution, garantie,
socle, point d'appui”, bsq. BORDA “métairie”,
soit “apport” de fruits de la terre au propriétaire
gr. φορᾱ́
et φέρμα (phorā́
et phérma) “recolte”), bsq. BERTZ “grande
cuve, chaudron”, anthroponymes
FORDIN, ERBIN, ERBINIA à Tardets “ferme
? fermier ? porteur ?”, etc. |