KOFOIN/KOPHOIN/KOFAU,
KHOBAIN/KHOBAÑ/KOBAIN
(S) “ruche”. KHOBAIN/KHOBAÑ signifie aussi “trémie, entonnoir à grains” au dessus de la meule de moulin : BÜRÜNEGI-KHOBAÑ (S). Lh. 189 et 603. KOPHOIN est un composé de /KOFA/ “vide” + /OIN/ “pied” d'arbre, “tronc” d'arbre, qui se dit dans l'euskera moderne /-ONDO/ (diminutif de OIN “pied”) et /-ATZ/ “pied” également, cf. HARITZ, HURRITZ, ARANTZ, ELORTZ... Les abeilles sauvages s'établissent le plus souvent dans les arbres creux et la ruche (de lat. médiéval rusca “ruche”, lui-même de gaul. rusca “écorce”, v. irl. rúsc [*]) a été originellement faite à partir de fût d'arbre naturellement creux ou creusé de main d'homme. Par la suite les ruches furent des paniers de clématite tressée et enduits d'un mélange de bouse et de glaise blanchi à la chaux. Correspondances évidentes : gr. κόφινος (kóphinos) “grand panier d'osier”, lat. cophinus, fr. couffin, angl. coffin, m.h.a. koffer ; gr. moderne κοφίνι (kophíni), κοφα (kopha) et le verbe κοφινιάζω (kophinázō) “mettre en panier”. CHANTRAINE 574 : « Mot technique sans étymologie, peut-être emprunt. » Cf. ZUTOIN, PEZOIN. Voir KOFA, KARBE. [*] Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, éd. 1998, T III, 3329, s/RUCHE. |
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