KILIMIS-KA : 1º “chaparder” : BEHIEK HESI
GAINETIK ARTOA KILIMISKA JANKATZEN DUTE “les vaches entament
le maïs en en chapardant par dessus la haie” ; 2º
“grignoter” : HOSTALER JAUNA BETHI KILIMISKAN AISE DA
HOIN LODI ! “maître aubergiste (est) à grignoter constamment,
pas étonnant qu'il soit aussi gros !” ; 3º “plaisanterie,
farce”, acception rapportée par Azk. et Lh. qui ne mentionnent
pas les autres acceptions, qui recouvrent effectivement l'idée de
tromperie, de chipoterie. Correspondances hypothétiques : gr. κλεπτης (kleptēs) et lat. cleps “voleur” de verbe κλέπτω (kléptō), aoriste ἔκλεψα (éklepsa), Hom., “voler, dérober, dissimuler, cacher, tromper” ; lat. clepō ; got. hlifan ; irl. kluain “tromperie” ; Chtr. 542 : « pourrait reposer sur /*clo-ni-/ [...] rapport lointain avec καλύπτω (kalúptō) “cacher”. » Chtr. 488 : « Le verbe καλύπτω (kalúptō) fait penser à κρύπτω (krúptō) “cacher, dissimuler”» et précise (op. cité, 589) « les deux verbes ont pu influer l'un sur l'autre. En ce qui concerne l'étymologie proprement dite, si l'on fait abstraction de la quantité de la voyelle et de la labiale finale, ce verbe répond au v. sl. kryjǫ, kryti “cacher” ; on a rapproché d'autre part balt. kráuju, kráuti “entasser”, et v. irl. crau, cro “hutte”, etc. . » Bsq. GORDE : 1º “caché, secret” ; 2º “conservé, mis en réserve” ; 3º “gardé, serré” ; 4º “abri”. pur emprunt au roman gwardé ? Bsq. GERIZA : 1º “ombre” ; 2º “gîte, refuge” ; 3º “cachette”. GERIZEAN “secrètement”. GERIZKA “furtivement” ![]() ![]() ![]() La forme bsq. est probablement suffixée d'abord d'une désinence /-Z/ d'instrumental (/-Z/, mais aussi /-S/ dans des formes dialectales, cf. Iñaki Camino, Aezkoako euskera), donc KILIM-E/-I-S- et d'un deuxième vrai suffixe /-KA/ à valeur d'itération. La voyelle insérée entre /M/ et /S/ est phonétique, la langue évitant les formes à double consonne. Hypothèse... La forme la plus proche de celle de bsq. est donnée par le v. irl. celim “cacher”, Chtr. 488 s/καλυπτω (kalúptō), lat. *cĕlo dans occulere, que A. MEILLET pense dérivé de de i.-e. /*kel-/ “cacher”. Cf. le probable composé de bsq. OSKOL (de HUTS-KOL ?) “coquille, coque, écorce, etc.” et bsq. AZAL “écorce, peau”, AZKAL “ongle”. KILIM-IS-KA serait sur base empruntée (celt. ?) à double suffixation basque. Germ. wartōn “garder”, fr. guérite et garder ![]() ![]() ![]() |
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