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E-KUS s'entend aussi. Mais cette voyelle peut avec vraissemblance, faire partie du radical /*okw-/ “voir, œil”. Cf. lat oculus “œil”, gr. ὄκκον (ókkon) “œil” (Hésychius), Hom. ὄσση (óssē), v. sl. oko, génitif očesse, skr. ákṣi “œil”, lit. akis, v. pruss. ackis. E. Bvn., Origines, 48 : « skr. akṣ- : gr. ὀκτ- [okt-] ont le même phonème final que skr. ŕ̥kṣ-aḥ “ours”, gr. ἄρκτ-ος [árk-tos] “ours”. Cf. skr. ī́kṣate “il regarde” ; gr. ἐκόησεν (ekóēsen) aoriste du verbe κοέω (koéō) “percevoir, comprendre, entendre”, vieux mot rare (Chtr. 551), εὐρυκόωσα (eurukóōsa) “celle qui perçoit de loin”, épithète d'une divinité marine ; mycén. epikowoi “surveillants”, pukowoi (Hesch.) πυρκόοι (purkóoi) “devins pratiquant la divination par le feu”.
M. 458 : « Ce qui fait que le nom de l'“œil” varie d'une langue à l'autre ce sont les croyances attachées au mauvais œil ; ceci résulte notamment des faits iraniens ; dans l'Avesta, le nom correspondant au vieux nom neutre de la racine à l'élargissement /s/ (cf. v. sl. oko “œil”, génitif očesse), véd. akṣi (génitif aksṇá́ḥ), à savoir asi, désigne l'“œil” d'êtres mauvais. » Cf. bsq. HARTZ “ours” et dans le texte “ARRANUAK BORTIETAN” (Soule) “vautours en hautes terres” :
| « HARTZ HANDI BAT OIHAN HARETAN « NIHAURI SO IKUSI NIAN/BEGIAK GORRI, LEPUA LODI « HORTZAK XURI BEITZÜTIAN, etab. » |
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Ces éléments suggèrent une identité de forme à l'origine des mots désignant “regard, œil” et “ours”... Ce dernier, colocataire des cavernes avec l'homme, est représenté dans l'art pariétal de notre pays entre autres figurations dans celle du symbole de Éros/Thanatos : sexes fémin et masculin et figure à gueule ouverte d'ours.
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