*KARAN-DOR, non attesté, déduit par hypothèse
de XUHANDOR/SUHANDOR “cornouiller”, bot. Cornus
mas. Composé probable de /*KARAN/(H)ARAN/ “fruit
à noyau”, “prune” actuellement. Cf. gr. κράνον
(kránon), lat. cornus “cornouiller”
(bsq. : x/s alternant avec /k/). Les formes /DAR-TE/DUR-TO/ARTE existent, respectivement “maquis de chênes tauzins nains”, “maquis de hêtres nains”, “chêne vert” et dans de nombreux toponymes et anthroponymes : DARTE (Estérençuby), DARTAGIETA (Uhart-Mixe), DARTAYET (bayonne), DARTE MALDA (Estérençuby) cast. ORTEGA, bsq. OURTIAGA, gasc. LARTIGUE, etc... Le suffixe /-TE/-TO/ a valeur de collectif. Cf. skr. dā́ru, avest. dāuru, hitt. taru- “bois”, gr. δόρυ (dóru), génitif δόρατος (dóratos)? “arbre, tronc d'arbre” et généralement “bois, planche” ; la forme réduite de thème II /*dr-ew-/ (de /* dor-w/) est à la base de gr. δρῦς (drũs) “arbre”, de δένδρεον (déndreon) “arbre”, etc. Le bois de cornouiller, très dur et résistant à la rupture, servait à faire des piques et des hallebardes ; cf. gr. δορυ (dóru) “pique”. Chez nous, on en fait encore des XEDER(A) “perchoirs à lacets des oiseleurs”. *KARAN-DOR = “bois dur” ? |
||
|