JAZ/IAZ/XAZ “l'année
dernière”, “l'année précédente”. Cf. gr. ἔτος, ϝέτος (étos, ϝétos) à Héraclée, Olympie, Chypre, etc. ; mycén. weto (accusatif), wetei (datif) “année en cours”. Alb. vit “année”, lat. uetus dit d'abord du vin de l'année, et qui prit le sens de “vieux”, cf. Bvn. cité par Chtr. 383 ; v. sl. vetŭʐŭ, lit. vêtušas ; skr. vats-a̍- “veau de l'année”. Bsq. J/IAZ est en rapport probable avec /*wet/ et doit correspondre à une forme comme /*wetes/, forme qui suggérerait une désinence d'instrumental /Z/ qui est toujours employée dans la langue moderne pour marquer le locatif temporel : cf. bsq. GAUAZ “de nuit”/hitt. nekuZ “de nuit”, bsq. LUZAZ “longuement”, EGUBERRIZ “à Noël”, équivalent de lat. noctū “de nuit”, instrumental, diē “de jour”, etc. Cf. mycén. weteiwetei (datif locatif) “l'année dernière”. Ou bien la dentale /t/ de /*wetes/ se serait assimilée à la sifflante de bsq. J/IAZ, comme dans la forme gr. περ-ΥΣ-ι(ν) [per-US-i(n)] “l'année dernière”, qui recouvre bien l'irl. on hurid (on hur-id) “ab annō priōre”. Ces formes intéressent la bascologie :
Les formes celte -hur, arm. her, all. vern, skr. par- nous mènent en droite ligne à bsq. /AUR-/AURRE/ “partie antérieure”, Azk. I, 108, 2º “avant” (le /e/ final est épenthétique) ; /UR/UR-KO/ “près, proche” ; /AURREN/ “le premier, principal, delantero, celui qui est (va) devant” traduisent gr. πρίν (prín) ; /HOR-/, adverbe de lieu “là”, “là devant” et démonstratif /HOR-/ “celui-ci, ceci, celle-ci” ; /HARA-T/ (désinence de directif), /KARA-T/(R) en Aezkoa, “là-bas”, adverbe et interjection “voilà, le/a voilà”, /HAR-AINDI/ “au-delà, de l'autre côté” (/-AINDI/ = /-AINTZI/ = lat. “ante”) ; etc. |
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