JARIO/JARION : 1º “derramarse, manar,
se répandre, s'écouler” ; 2º “emanación,
émanation”.
L'idée centrales de toutes les formes JARI-,
DARI-, JARIETA, JARIATU, DARIATU, JARIO, JARION...
est “saigner”, “perdre” du sang, des humeurs, de
la salive, de la sève (plantes), etc., et des secondaires : “répandre,
émettre, émaner” : GEZURRA DARIO HATSA
BEZALA “il émane le mensonge comme son haleine” = “il
ment comme il respire”. Cf. ce chant des guerres carlistes :
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« BI BALAZ JO NINDUTEN BESO TA BURUEN
« ODOLA BA-XIRUEN ITTURRI MODUEN » |
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« Ils me frappèrent de deux balles
au bras et à la tête
Le sang s'en écoulait comme fontaine » |
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Ce verbe semble être un dénominatif
dont le nom-racine n'est plus attesté dans la langue moderne /*JAR-/*DJAR-/*YAR-/
qui aura pu désigner “le sang”, et qui suffixé
des désinences
/-I/ (primaire) et/ou O/U a reçu la rection
verbale en absolu et régime au datif.
La contamination avec le verbe IOAN est possible, mais celui-ci ne
prend jamais la liquide
/r/, régulière dans la famille de JARIO.
Correspondances probables : E. BENVENISTE, Origines,
8 : « gr. ἔαρ· αἷμα
κύπριοι, ἧαρ ·
αἷμα, ψύχη, Hés.
(éar . ϝaĩma kúprioi, ϝēar . ϝaĩma,
psúkhē) [“ϝaĩma” = “sang”].
» Lat. aser ; tokh. ysār
; arm. ar-iwn de *asr-iyon
? “sang” ; hitt. ēšhar/ešar
; skr. ásr̥k, asnáḥ, asr̥jā. |