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Le /I-/ initial est facultatif chez les anciens : XERRI KERKARIA “porc quêteur” de glands, faînes, etc. ; ZOKOAK ORO KERTU-ETA “ayant fouillé tous les recoins (on n'a pas retrouvé les restes du disparu)”, Estérençuby. De sorte que ce /I-/ pourrait être un augment.
Correspondances possibles : plutôt que du côté de lat. circāre de circā “autour de”, circus “cercle”, gr. κρικος/κίρκος [krikos/kirkos] “anneau”, qui nous dirigerait peut-être à bsq. (H)URKULU/KURKULU (Orbaizeta) et UKULU “basse-cour”, on pense à lat. cerno, crēuī, crētum “trier, passer au crible” et gr. κρī́νω [krī́nō] “trier, séparer, choisir, trancher”, κριτήρ [kritḗr] “juge”, aoriste passif ἐκρίθην [ekritēn] ; gall. go-grynu “cribler”. D'après M. 115 : « une racine /*krei-/ “séparer”, inconnue à l'i.-e. oriental, se retrouve en grec, italique, celtique et germanique. »
Le bsq. (I)KER- et lat. cerno semblent construits sur un th. I plein, et gr. κρī́νω [krī́nō], lat. crēuī, etc., sur th. II réduit. Dès lors on peut penser aux diverses formes à sens de “séparer, couper” de la famille de gr. κείρω [keírō] “couper, tondre” : arm. kʽerem “racler” ; bsq. KARRA-KA “racler” ; hitt. karšimi “couper”, avec le /s/ qui se retrouve dans la racine de κουράς [kourás] “action de couper, de tondre” ; bsq. EGURRA “bûche(s)” = gr. κοῦρος (koũros) “bûche(s)” ; v.h.a. sceram/scheren “couper” ; bsq. BIZKARRA “l'échine” par où la victime était séparée en deux ; litt. skı̊rı̊u, skirtĭ “séparer, couper” ; v. irl. scar(a)in “séparer”. Enfin, lat. carō, -nis “(tranche de) viande” ; bsq. XERRA “tranche” ; lat. corium “peau, écorce” ; gr. κρέας (kréas) “morceau de viande” ; bsq. HARAGI (
/*HARA/ + /-KI/) “chair, viande à manger”,
etc.Voir K(H)ERTU/IK(H)ERTU.
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