(H)IBI/UBI/ÜBI “vado : gué”
ZUBI,
ZURUBI, ZUHI (S) “échelle” et “échelon”
*ZUR-HIBI
de /ZUR/ “bois” + /IBI/ “gué (passage
?)”. IBI (Azk. I, 390, 1º -R-uzt.-, l’acception
2º -B, BN- étant “vado : gué”)
“trecho de tierra que queda intacto, entre los pedazos de tierra
que levantan las layas : espace de terrain qui reste intact entre les
morceaux de terre que lèvent les fouilleurs [LAI = “houe,
fouilleur”]”, IBEI (Lh. 478) “parcelle de terrain
intacte entre deux sillons” (d’araire ?).
Le /I/ de HIBI
assimilation
vocalique régressive. Probablement forme dérivée de
URBIDE/UBIDE, composé de /UR/HUR/ “eau”
+ /BIDE/ “voie, chemin”, le tout signifiant “fossé,
rigole”. Mais HIBI correspond à un passage sur cours
d’eau, soit à pied (synonyme GARATHE), soit par des
pose-pieds constitués de grosses pierres (BIDARRAI) : HIBI
“passage en/sur eau”. Entre dans la composition d’anthroponymes
et toponymes
: OTSO(I)BI, ZALDIBI, GARAIBI, BEHO(R-I)BI,
UHABI, HONDARRIBI, etc.
Correspondances hypothétiques : lat. uibia
“traverse horizontale posée sur les pieds fourchus d’autres
pièces de bois (appelées uaræ)”
pour former un tréteau sur lequel opèrent les ouvriers. M.
731 : « sans étymologie ». Et correspondant à
lat. pons, pontis on a arm. hun
“pont”, qui donne hni “gué”
bsq. GAN, IGARAN “passer, traverser”.
On pourrait aussi considérer lat. via,
got. wigs “chemin”, isl.
vagn “voiture”, lat. uegeō
“animer, donner de la force ou le mouvement”, uehō
“transporter”, uehemens
“emporté” dérivant des racines i.-e. /*wega-/
“transporter” et /weghs/
“mouvement” (de la mer, par exemple), et qu’il existe
un lien avec /*ə2wéə1/
“souffle”, en relation avec bsq. HIBI “gué,
passage”, HIG-I “mettre en mouvement” ??
Voir HEGO,
AP(H)AIN.
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