(H)AZTARNA“restes, traces, vestiges, indications, indices”.
(H)ASTERREN/(H)AZTERREN “trace,
vestige, fondement, examen, étymologie”.
(H)ASTERRI “village
d'origine, origine”.
(H)ASTERRIKA “recherche,
examen, soin”.
(H)ASTERTZE “examen”,
“recherche”. Variante AZTER.
Azk. 91 et 119.
On pourrait partir d'un composé /HATZ/
“extrémité de membre, doigt, etc.” + /TARNA/
(?) Cf. gr. στὀρνυμι
(stornoumi) “étendre, répandre” 1059. Rapprochement
problèmatique. /TARA/ “contenu de” +
(E)N génitif
: “contenu de HATZ”? “trace”??
Skr. astarīs et stīrṇá,
v. isl. strana “langue de terre”.
Rien de net.
Les formes et les signifiés
convergent plutôt vers HASTE, substantif déverbatif
de /HAS/HAS-I/ “début, débuter,
commencer, commencement, origine”. Synonymes HASTAPEN
“commencement”, HATSARRE “commencement”,
HASIERA “commencement”. Il semble que l'on
a l'explication de l'ensemble par /(H)ASI/
“commencer”, qui dans (H)ASTERREN
[ (H)AZTARNA]
comporte un deuxième terme de composition /-ERREI/
ou /-URREN/ : Azk. 375 « suffixe qui indique une
période de jours désignée par le numéral auquel
il s'agglutine. » Soit en clair un suffixe d'ordinal :
BEDERATZURREN “novenario”, IRURREN
“triduo”, ZAZPIURREN “septenario”,
etc. /-URREN/ est pour /GARREN/ : HIRUGARREN,
LAUGARREN, ...etc. Du verbe archaïque, /GAR-/
“faire”, th.
I GARRI “il fait”
(NIGAR-GARRI “déplorable, qui fait pleurer”,
ASEGARRI “qui fait saturer, assomant”), th.II
dans lat. creāre. En suffixe
d'ordinal il y a la forme contractée /-REN/
: HEREN “troisième”, LAUREN
“quatrième”, etc., cf. ETXAHUN Barkoxe
: la trace du verbe /GAR-/ est réduite au /r/,
la finale /-EN/ étant une conjonction postposée
de subordination relative, correspondant à préposition gr.
/ἄν/ : BOSTGARREN
“cinquième” = “(l'unité) qui fait
cinq”. Cette construction peut susciter une interprétation
ambigüe de certaines formes : LEHEN “premier,
avant, prémices, aîné”, Azk. 536, LENDAKARI
(de LEHENDAKARI) “président”, or /LEHI/LEI/
“désir, vouloir, souhait” ; cf. dor. λῶ,
λῆϊς,
λῆι “vouloir”,
th. II d'une base /*wlē/
“vouloir” [lat. velle,
gr (ϝ)έλδομαι],
est ici un adjectif verbal (participe) au superlatif LEHI-EN
“préféré, le choisi, le plus souhaité”.
Cf. E. Bvn., Noms d'agents, 144-168, chap.
XI, Le superlatif et l'ordinal.
Bsq. (H)ASTERREN/(H)AZTARNA “vestige”
signifierait littéralement “premiers”. |