| HASTIAL “odieux, insupportable, méprisable”, 
      “détestable, dégoutant” : radical + suffixe /-LE/O/ 
      d’agent (que l’on trouve dans lat. hosti-lis, 
      comme dans cīuī-lis). HASTIO, HASTIAL pourraient avoir pour base /OS-T-/ (cf. OSTE “partie contraire”, OSTERA “en arrière, derrière”, OSTIKO “ruade”, “coup de pied”  /(H)ATZ-/ “extrémité, pied”, skr. pats, 
      lat. pēs “pied”. Donc 
      /HASTI-/ signifierait comme ATZE “étranger” 
      = “homme de l’extérieur” = “ennemi”. 
      Cf. lat. hostis “étranger” 
      et “ennemi”, hostīlis 
      “de l’ennemi, ennemi” got. gasts, 
      v. isl. run. –gastiR. M. 301 n’en 
      donne pas l’étymologie. Lat. hostĭa “victime” immolée pour apaiser le courroux des dieux en offrande expiatoire, d’où le sens secondaire de “compensation”  æquāre 
      “rendre égal, aplanir”, puis comprimere “comprimer, 
      serrer, presser”, cædere 
      “tuer” (“tailler”  cīsa [bsq SASI] “haie 
      taillée”) et même ferīre 
      “frapper”, hostīre 
      “frapper” et “égaliser, mettre au même niveau”. 
      La victime expiatoire était choisie parmi les captifs étrangers 
      : cf. après le désastre de Cannes et la perte de la Campanie 
      (217-216 av. J. C.), Rome subit une crise religieuse grave. Épouvantée 
      par les victoires d’Hannibal et l’inceste de deux Vestales, 
      deux couples, l’un de Grecs et l’autre de Gaulois, sont sacrifiés. 
      Marcel LE GLAY, La Religion romaine, 31, explique ce sacrifice par 
      le « contexte historique et la collusion de certaines villes grecques 
      et de certains peuples gaulois avec Hannibal ». Et Festus, 
      508, 15 : étymologies diverses dont uictima 
      « quæ uincta adducatur ad altare, aut 
      quæ ab hostis uictos immoletur » rapporté 
      par MEILLET, 732. Les formes de lat. hostis “ennemi”, hospes “hôte”, hostia “victime expiatoire”, post, posti, poste “après”, gr. ξένος (xénos) “étranger” et “hôte”, ἔχθος (ékhthos)  bsq. ETSAI “ennemi”, les prépositions lat. ex, 
      abs, gr. εξ (ex), 
      από (apó), αψ 
      (aps), ... trouvent leur source commune, ou du moins sa trace, dans la forme 
      de l’euskera toujours actuelle (H)ATZ “pied, trace, arrière,....”, 
      etc., “étranger, extérieur au groupe” dans le 
      moderne ATZE, le composé ATZHERRI “pays étranger”, 
      etc... Voir (H)ATZ, 
      ETSAI. Cf. Margaret 
      MEAD, Les Rois sacrés d’Afrique immolés. | ||
| 
 |