GAZTELU : "château, prison, base militaire" et
nombreux patronymes et toponymes.
La forme est certainement empruntée au lat. castellum
"forteresse, camp fortifié, château d'eau". Mais la dérivation de ce mot intéresse le bascologue : il procède de castrum "retranchement, lieu fortifié" dont MEILLET, 104, dit « Castrō, -āre est le dénominatif de *kas-tro-m “ce qui sert à couper” disparu en latin parce que castrum avait pris le sens de “retranchement, emplacement fortifié” [dont] le sens ancien est peut-être "séparation, ce qui sert à séparer" et il y aurait parenté entre castrāre "couper, émonder et châtrer" d'où "amputer", castratus "eunuque", etc. » Cf. bsq. XIKI-TU/XIKITA-TU “castrer”, SAKU “entaille”, XEHA-TU “réduire en menus morceaux” ![]() En considérant bsq. GEZ-I “flèche” de /*GEZ-/*KEZ-/ l’une des formes de “pierre” (variante de /*AIZ-/AITZ-/ “roche, pierre”), désinencé /-I/, verbe dénominatif probable, “piquer, piqué” et sans la consonne initiale (forme fréquente) EZTEN “dard”, AIZTO “couteau”, AIZKOR “hache”, angl.-sax. axe, stone, etc., on aboutit à bsq. GEZTERA/EZTERA “aguzadera, piedra rotativa de afilar : meule, pierre rotative pour aiguiser” ![]() ![]() Enfin ESTERA “fossés envahis par l’eau à marée haute” ![]() Les lieux-dits GAZTELU-ZAHAR (Ostabat) et ELIÑA-GAZTELU (Beyrie-sur-Joyeuse) présentent encore aujourd'hui les restes visibles des fossés d'enceinte. Voir GESTERA-TU. |
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