FIRIRI “giration, rotation”, Azk. 308, dit
d'un objet lancé en l'air. Voir TIRURI, TIHITE et aussi FIRLA, FIRRINDA, FIRRINGILLA, FIRURI, ZIRURIKA-TU. L'ensemble de ces formes ne doit pas être confondu avec celles issues de BIRIBILA “sphérique”, qui est une déformation (par analogie avec les précédentes ?) de BER-IBILA “qui se meut tout seul”, d'où “qui roule”, nom moderne de l'auto-mobile dont il est un calque. Correspondances hypothétiques : lat. forāre “percer, trouer, forer” ; v.h.a. borōn “percer”; gr. épique φαρόωσι (pharóōsi) “ils labourent”, φάρος (pháros) “terre labourée”. Pour M. 249 : « sans doute de /*bhorō/, formation en /ā/, à valeur durative » ; bsq. BUHURI “tors, tordre, retors, pervers”, de BIHUR “tors, tordu” ![]() On doit pouvoir rapprocher les formes bsq. (de gr. τείρω [teírō] “torturer”), de gr. τέρην (térēn) “tendre”, soit maléable ; lat. tener “tendre” ; gr. τρύω (trúō) “user, épuiser”, τρύμα (trúma) “souffrance infligée”, τετραίνω (tetreínō) “percer, trouer”, τρημα (trēma) “orifice”, τορει̑ν (toreȋn) “percer” ![]() Le gr. διά- (diá-) “à travers”, de /*dis-/ (i.-e. /*dwis-/) exprimant la séparation incite à considérer /TI-/ de TIRUR-I-TE comme correspondant à /BI/ “deux”, lat. dis, gr. δι-ά (di-á), de δισ-ά (dis-á), Chtr. 276, qui est à la base de nombreuses formations : διά- (diá-) “en divisant” et “à travers”, lat. findere, parfait *fifidī “fendre”, etc. On en retrouve la trace dans les formes mycéniennes et grecques (/t-/d-/), mycén. toroqovo, gr. δορκάς (dorkás), τείρω (teírō), etc. Dans TI(R)UR-, le premier /r/ est phonétique, et il manque dans BIUR ou est remplacé par /h/ dans BIHUR (cf. UR-ARTE ![]() ![]() |
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