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EZKOND-U “(se) marier, épouser”, “s’engager par mariage”.
  Emprunt probable apparemment à lat. spondēre “engager, s’engager”, participe passé sponsum, etc. M. 643 : « se dit de tout engagement de caractère religieux. » La forme latine recouvre gr. σπνδω (spéndō) “faire une libation”, soit un rituel solennel signifiant engagement avec pour témoin la divinité honorée par la libation. Cf. hitt. ši(p)pand “faire une libation”, « terme uniquement rituel ». Chtr. 1036.

  Comme il s’agit de libation, donc de liquide versé goutte à goutte (eau, vin, huile, miel) et que les linguistes se contentent (MEILLET, CHANTRAINE) d’une racine /*spand-/, nous proposons sans hésiter l’étymologie par bsq. :
 
sans consonne initiale : /*IS-/*IZ-/ “eau”, dans IZTIL “gouttes”, mais aussi ITAIZ “goutte (tombant de la roche ?)” IZ(T)/ “eau” + /AITZ/ “rocher”, IZTIN “humide”, IZTINGOR “bécassins”, IZTOKI “marécage”, IZURDE litt. “porc d’eau” = “épaulard”, IZUNGURApantano : marécage”, ISTINGADI “lieu marécageux”, ISTINKATU “calfater”, ISTU “salive”, ISURI “verser”, ISURIKA “... à torrent”, etc. ;
avec consonne initiale : LIZ-UN “marécage”, LEIZE “gouffre”, etc.
  Le deuxième terme qui recouvrirait lat. penděo, -ēre “être suspendu” correspondrait partiellement à bsq. PENDOITZ/PENDAITZ que LHANDE, 854, rapproche de lat. pendere, mais c’est un composé dont le deuxième terme /AITZ/ “rocher” suppose valoir “précipice rocheux”, qui est le sens du mot en Garazi... Toutefois il y a ITHAIN-TZ-UR “eau qui tombe d’une gouttière” (alternance t/p), TINTA “goutte, éclaboussure”, TINTILA “pendant d’oreille”, “clochette”, TINTINpulso : pouls”, TIÑAKA “mesure de liquides”.

 Les formes bsq. PEND-OITZ/PEND-AITZ “rocher en surplomb, précipice”, PEND-OKA/PENT-OKA “terrain en pente, butte”, PEND-URA “penchant, inclinaison”, PENT-ZAI “refuge”, PENT-ZE “prairie” et lat. pěndeo, -ēre “être suspendu”, pondus “poids (pour balance)” dérivent probablement d’une même racine i.-e. /*(s)pen-/ "distendre, étirer" ? À rapprocher du groupe de lit. pínuù, pìnti “tresser”, v.h.a. et got. spinnan “filer”, arm. henum “je tisse” qui recouvre clairement bsq. EHAIN “tisser”, “tuer”, “battre, cogner”… /JO/HO/E-HO/ ? Cependant pour gr. ὑφαίνω (ϝ/wuphaínō) “tisser” ὑφή (ϝ/wuphḗ) “tissu” Chtr. 1163 pose /*webh-/, /*ubh-/, skr. ubhnā́ti, unápti, umbháti “attacher”, avest. ubdaēna “tissu”, urna-vā́bhi- (et –vábhi-) “la tisseuse de laine” nom de l’araignée, v.h.a. weban “tisser, tresser”…
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