EZ/ZE “ne pas, non...”. Cf. lat. sine “sans”, M. 627, remplace un plus ancien /sē/sed/, qui s'emploie seul ou avec une négation formant litotte nōn, haud, sine. Cf. ZE-GARR-I ![]() ![]() Voir EZIN. Michel MORVAN, Les Origines linguistiques du Basque, 163-170, réfute les interprétations de EZ/ZE de AZKUE et LAFON. Il estime qu'il convient de restituer en proto-basque /*EZE/, « c'est-à-dire /*ese/. » Rapprochements avec le domaine altaïque (mongol vieilli, toungouse et vieux japonais ese), domaine ouralien avec une racine de verbe négatif /e-/ et une négation à /n-/ initial (hongrois ne ou nem -et aussi “curieusement” algonquin nama-. « En principe, cette négation ouralienne n'a pas de rapport avec celle de l'indo-européen, mais il ne serait pas inutile de rechercher une éventuelle origine commune dans le cadre des recherches de type nostratique par exemple. [...] Il serait également intéressant de se pencher à nouveau sur la formation des formes basques du type semi-négatif : est-on vraiment certain que la marque /n-/ qui y figure [nehor, nihun, etc.] est empruntée aux langues latines ? Il y a en tout cas une interaction avec /ez/, par exemple dans les formes ehoiz, ehon, ehor (Oih.). Au demeurant, on rencontre en basque ehe (S-zalg) et ehetz (BN, A.) “que non” (pour ezetz). |
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