ESTAL “idée de couverture”, ESTALI “couvrir,
abriter, protéger...”, ESTALGI “couvercle, couverture
de lit, pardessus, parapluie, etc...”. Cf. gr. στολή
(stolḗ) “vêtement, robe”, etc., quelquefois “équipement”,
substantif déverbatif
de στέλλω
(stéllō) “disposer, préparer, pourvoir d'armes,
vêtir, préparer pour le départ, envoyer,” etc. La racine fait l'objet de débat parce que des inscriptions lesbiennes donnent, à côté des formes d'aoriste comme ἐπι-στελλαι (epi-stellai), des gloses, comme σπόλα = στολή (spóla=stolḗ). En effet, σπολας (spolas) “sorte de casaque de peau”, CHANTRAINE 1040 : « dérivé en /δ/ (σπολαδος [spolados]) d'un nom verbal *σπολος [spolos] ou peut-être *σπολη [spolē] dont le radical signifierait “arracher, dépouiller”. On rapproche aisément σπόλια [spólia], glosée (Hsch.) : “petites touffes de laine arrachées aux pattes des moutons”. » Lat. spolium “depouille d'un animal”, lit. spālis “débris de lin”, pl. spaliai “débris, raclures” ; all. spalten “fendre”, gr. σκαλλειν (skallein) “se fendre”, Chtr. 1009, bsq. ESKAILTEN, ESKAILTZEN “fendre le bois”. Gr. εὔσπολον (eúspolon) et σπόλα (spóla) “vêtement” sont rattachés par FRISK (Chtr. 1050) à la racine /*sp(h)el-/ “fendre, couper”. Bsq. EZPAL “copeau, éclat de bois, toute tranche qui se détache d'un solide, par exemple de la chair de la morue” (Lh. 298). Phonétiquement, l’alternance /p/t/ est normal. |
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